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Buscape, dans Cidade de Deus (DR)

12 films brésiliens qui valent d'être vus sur Netflix

Vous ne savez pas vraiment dans quel sens prendre le catalogue de films brésiliens de Netflix ? A l’occasion du Festival de cinéma de Rio, qui se termine dimanche 11 novembre, Bom Dia Brésil liste 12 œuvres brésiliennes qui sont disponibles sur la plate-forme de streaming. Et qui méritent d’être vues, selon notre propre expérience, ou parce qu’elles ont été saluées par la critique.

« Cidade de Deus » (« City of God », 2002)

Buscapé est un jeune homme pauvre, noir et très sensible, qui vit à Cidade de Deus, une favela de la zone ouest de Rio de Janeiro. Grâce à son talent de photographe, il vaincra la fatalité de son destin, contrairement à la galerie de personnages pris dans un tourbillon de violence qu’il nous fait découvrir. Si vous avez déjà vu Cidade de Deus, seul film brésilien à avoir reçu quatre nominations aux Oscars, vous pouvez toujours le revoir, tant il reste d’actualité. Les réalisateurs, Fernando Meirelles et Katia Lund, ont adapté le roman du même nom de Paulo Lins. « Entre La Haine version brésilienne et un Gangs of Rio scorsésien », écrivait en 2002 Libération.

« Cidade de Deus, 10 anos depois » (« City of God », 10 years later, 2015)

Réalisé 10 ans près la sortie de Cidade de Deus, ce documentaire part à la rencontre des acteurs du film et de ce qu’ils sont devenus. Pour Seu Jorge ou Alice Braga, Cidade de Deus a été l’occasion d’accéder à la célébrité dans la durée. Pour des acteurs issus notamment de Nós do morro et Nós do cinema, des groupes artistiques créés dans des favelas, le film a permis de lancer des carrières dans le cinéma ou à la télévision. Mais la plupart des acteurs amateurs recrutés le temps du tournage de Cidade de Deus ont vite digéré le succès planétaire du film pour un retour à la vie ordinaire dans la favela. Pour ces derniers, le film de Fernando Meirelles et Katia Lund a fini par être « la promesse d’un avenir meilleur qui ne s’est pas concrétisé », souligne le site Adorocinema.com.

« Tropa de Elite » (« Elite Squad », 2007)

Avec Tropa de Elite, le duo José Padilha-Wagner Moura nous plonge dans le sordide univers de la police militaire de Rio. On y suit le quotidien de policiers cariocas, dont celui du capitaine du bataillon d’opérations spéciales (Bope) Roberto Nascimento, interprété par Wagner Moura. Vu par plus de 2 millions de Brésiliens dans les salles et près de 11 millions dans une version piratée, le film de José Padilha a fait l’objet de polémiques. Parce qu’il pointe la responsabilité des consommateurs de drogue dans le développement du trafic et de la violence qui l’accompagne et parce que les policiers qui y pratiquent la torture semblent être présentés en héros. Ce qui ne fait aucun sens pour O Globo : « Croire que que José Padilha soutient les pratiques du Bope a autant de sens qu’accuser Francis Ford Coppola de liens avec la mafia pour avoir réalisé Le Parrain. »

« Getúlio » (2014)

Comme son nom l’indique, le personnage principal de Getúlio, de João Jardim, est Getúlio Vargas. Le film ne retrace pas l’ensemble de la carrière de celui qui fut président du Brésil de 1934 à 1945 et de 1951 à 1954, mais s’attarde sur les 19 derniers jours de sa vie, jusqu’à son suicide dans le palais présidentiel du Catete le 24 août 1954. Lors de ces derniers jours, il fait face à une crise politique sans précédent et aux accusations selon lesquelles il aurait ordonné un attentat contre le journaliste Carlos Lacerda. Pour la Gazeta do Povo, Getúlio fonctionne « autant comme un drame historique que comme un thriller politique ».

« Nise – O Coração da Locura » (« Nise, the Heart of Madness », 2016)

Ce long-métrage de Roberto Berliner évoque la vie de la psychiatre brésilienne Nise da Silveira. Au début du film, elle reprend le travail dans un hôpital psychiatrique de la banlieue de Rio de Janeiro après un séjour en prison. Elle propose une nouvelle façon de traiter les patients souffrant de schizophrénie, en éliminant les électrochocs et la lobotomie. En conflit avec ses confrères, elle va prendre en charge le secteur abandonné de l'ergothérapie, où elle commence à traiter ses patients par l’amour et par l'art. Pour la Folha de S. Paulo, « la dignité humaine n'est pas facile à représenter, car il y a toujours un risque de condescendance et de chantage émotionnel. Ici, heureusement, ces risques ont été surmontés ».

« Todas as Razões para Esquecer » (2018)

Antonio est un jeune homme qui vit mal la fin d’une histoire d’amour. Tranquillisants, boisson ou applications de rencontre ne l’aident pas à surmonter la douleur. Pour le site adorocinema.com, ce film de Pedro Coutinho « ne pourrait pas exister avant le XXIe siècle », Antonio « arbore une expression déprimée et un discours saccadé, dans le meilleur style de Woody Allen », et « sa communication ironique sur la vie des autres et son inadéquation avec sa propre sexualité font référence aux comédies douces-amères de Judd Apatow et Noah Baumbach ».

« Fala Comigo » (2017)

Meilleur film du Festival de Rio 2016, Fala Comigo, réalisé par Felipe Sholl, est l’histoire de Diogo, une jeune homme qui prend plaisir à appeler les patientes de sa mère, Clarice, qui est thérapeute. Un jour, il appelle Angela, une femme de 43 ans qui vient de se séparer de son mari. Commence alors une une relation compliquée au téléphone, pleine de curiosité et de silence. Selon Veja, Fala Comigo traite d’un sujet « polémique et, sans jugement moral, se concentre sur le drame de personnages à la dérive. Tout le monde peut avoir tort ou raison et c'est au spectateur de comprendre les deux côtés de la raison et de l'émotion ».

« O Roubo da Taça » (« Jules and Dolores », 2016)

Peralta est un agent d’assurance sous la pression de sa petite amie qui veut l’épouser et de dettes accumulées. Il a une idée de génie pour résoudre tous ses problèmes : avec l'aide de son ami Borracha, à l’intelligence douteuse, il va voler la Coupe Jules Rimet (la Coupe du monde originale) dans les coffres de la Confédération brésilienne de football (CBF). Basée sur une histoire vraie, cette comédie de Caíto Ortiz nous fait voyager dans le Rio des années 1970 en riant de personnages tous plus pathétiques les uns que les autres. Pour la Gazeta do Povo, O Roubo da Taça rappelle « les comédies nationales des années 1970 » et le film est tiré d’une histoire « qui en elle-même avait déjà une veine comique ».

« Saneamento Basico » (« Basic Sanitation, the Movie », 2007)

Les habitants de Linha Cristal, un petit village du Rio Grande do Sul, se sont réunis pour demander la construction d'une fosse de traitement des eaux usées. Le secrétaire de la mairie reconnaît que l’équipement est nécessaire, mais l’argent manque pour le mener à bien avant la fin de l'année. La ville dispose toute fois d’un budget de près de 10 000 reais pour la production d’une vidéo. Les habitants ont l’idée d’utiliser ce budget pour faire les travaux et réaliser une vidéo sur ces travaux. Ils décident d’écrire le scénario d’un film mettant en vedette un monstre vivant dans les travaux de construction d'une fosse. Le scénario de cette comédie de Jorge Furtado fait la part belle à l’absurde, et, selon Carta Capital, le résultat est « drôle comme peu de films brésiliens ont réussi à l'être ».

« Vips » (2011)

Cousin brésilien du Frank Abagnale d’Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg, Marcelo (Wagner Moura) rêve d’être pilote d’avion comme son père et vit en volant l’identité d'autres personnes. Cela le conduit a changer régulièrement de nom et à évoluer dans différents milieux. Un jour, il se fait même passer pour Henrique Constantino, fils du propriétaire de la compagnie aérienne Gol, lors du carnaval de Recife. Inspiré d’une histoire vraie, celle de Marcelo Nascimento da Rocha, ce film de Toniko Melo, produit par Fernando Meirelles, repose, d’après le site Adorocinema.com, « sur un scénario qui mêle drame, humour, suspense », et « dont l’objectif principal est le divertissement, mais sans négliger la réflexion avec une chronique sociale ».

« O Silêncio do Ceu » (« Era el Cielo », 2016)

Diana a été victime d'un viol chez elle. Mais elle préfère cacher le traumatisme et ne rien dire à personne. Son mari, Mario, a lui aussi ses propres secrets, qui peu à peu tuent la relation dans le couple. Filmée à Montevideo, cette coproduction urugayo-brésilienne de Marco Dutra est en majeure partie jouée en espagnol. Pour O Globo, O Silêncio do Ceu détaille « habilement l'atmosphère de désolation existentielle du couple et l'ambiance de phobie et de terreur psychologique de Mario. Lumière, rythme, montage, tout est impeccable ».

« Faroeste Caboclo » (Brazilian Western, 2013)

João quitte l’État de Bahia pour trouver une vie meilleure à Brasilia. Il veut oublier un passé rempli de tragédies. Connu sous le nom de João de Santo Cristo, le jeune homme s’investit dans le trafic de drogue, tout en conservant un emploi de charpentier, et tombe amoureux de Maria Lúcia, fille d'un sénateur. Ce film de René Sampaio est inspiré d’une chanson composée par Renato Russo, du groupe de rock brésilien Legião Urbana. Construit autour d’une histoire d’amour interdit, l’oeuvre est « pleine de sensualité et d'énergie », selon l’Estado de São Paulo.


Si vous avez d'autre suggestions de films brésiliens intéressants disponibles sur Netflix, n'hésitez pas à nous en faire part dans la section commentaires.

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