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Le 22 mars 2018, à Brasilia (M. Camargo/Agência Brasil)

Assassinat de Marielle Franco : un témoin accuse un conseiller municipal et un milicien

Le conseiller municipal Marcello Siciliano (Camara municipal do Rio de Janeiro / DR)

Un tournant dans l’enquête sur l’assassinat de la conseillère municipale de Rio Marielle Franco et de son chauffeur Anderson Gomes ? Selon le quotidien O Globo, un témoin a affirmé à la police civile que le conseiller Marcello Siciliano (Parti humaniste de la solidarité) et un ancien policier militaire, Orlando Oliveira de Araújo, sont impliqués dans la mort de Marielle Franco le 14 mars dernier à Rio.

Le témoin, ancien membre d’une milice, aurait contacté les enquêteurs pour donner des informations sur le crime en échange de protection, rapporte O Globo. Il aurait expliqué que Siciliano et Oliveira de Araújo voyaient d’un mauvais œil l’action communautaire de Marielle Franco dans la zone ouest de Rio. Accusé d’y diriger une milice, l’ancien policier Oliveira de Araújo est détenu depuis 2017 à la prison Bangu 9, dans la zone Ouest. Le témoin, qui aurait dit avoir été forcé à travailler pour Orlando, a donné aux enquêteurs des détails sur la façon dont l'exécution a été planifiée et affirmé qu'il a assisté à des réunions. Les échanges entre Oliveira et Siciliano auraient commencé en juin dernier.

« Marielle était mon amie »

Selon O Globo, le témoin a fourni des informations à la police sur les dates, les heures et les réunions entre Marcello Siciliano et Oliveira de Araújo. Il aurait également donné les noms de quatre hommes choisis pour le meurtre, et déclaré qu'un mois avant l'assassinat de Marielle Franco, l'ancien policier en avait donné l'ordre depuis sa cellule de Bangu 9. Un homme de confiance d’Oliveira de Araújo aurait par ailleurs été chargé de se renseigner sur les habitudes de la conseillère municipale.

A la suite des révélations d’O Globo, le conseiller municipal Marcelo Siciliano a nié toute implication dans le crime dans un communiqué, rapporte G1. « J'exprime ma répudiation totale de l’accusation que je voulais la mort de Marielle Franco. C’est totalement faux. Je ne connais pas Orlando de Curicica (NDLR : un surnom donné à Oliveira de Araújo) et je trouve lâche cette tentative de m’incriminer. Marielle, en plus d’être une collègue de travail, était mon amie. »

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