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Le bloco Frevo Mulher, à São Paulo (Agência Brasil).

Blocos, Zika, Cristiane Brasil, David Beckham : ce qu'il faut retenir du week-end

Vous êtes restés loin de l'actualité ce week-end, pris dans les blocos du carnaval ? Pas de panique, Bom Dia Brésil revient sur les principales informations de ces derniers jours.

Le Brésil emporté par la foule des blocos

Le bloco Cordão do Boitatá, à Rio (Agência Brasil)

Pour le dernier week-end de pré-carnaval, la fête a battu son plein dans les rues de Rio. Samedi 3 février, près de 200.000 personnes ont participé, selon G1, à plus de 60 blocos, dont les célèbres Céu na Terra à Santa Teresa, Simpatia é quase amor à Ipanema et Pérola da Guanabara sur l’île de Paquetá. Dimanche, 47 blocos ont réuni pas moins de 850.000 personnes, avec dans le centre de Rio près de 500.000 personnes pour le seul Bloco da Preta, qui avait pour invitée spéciale Pabllo Vittar, et des foules denses pour le Suvaco do Cristo au Jardim Botanico et Chora Me Liga à Flamengo.

A São Paulo, la municipalité a dénombré 2 millions de personnes dans 106 blocos samedi 3 février. Avec notamment frevo et Pernambouc à l’honneur dans les blocos Frevo Mulher et Bicho Maluco Beleza, et quelques demandes en mariage au bloco Casa Comigo. Pour les 81 blocos du dimanche, la ville n’a pas encore communiqué d’estimation d’affluence. Mais, selon les organisateurs, le seul bloco Baixo Augusta aurait réuni 1 million de personnes et la capitale pauliste accueillait aussi les blocos à succès Bangalafumenga, Sargento Pimenta et Monobloco.

Nombre d'autres grandes villes brésiliennes vivaient au rythme du pré-carnaval ce week-end. A Salvador, les deux grands événements étaient Fuzué samedi et Furdunço dimanche, avec pour point commun de donner un nouveau souffle à la tradition des vieux carnavals de rue bahianais. A Recife, plusieurs grandes salles de concert ont accueilli des soirées frevo. A Belo Horizonte (Minas Gerais), plus de 60 blocos ont défilé ce week-end, dont le traditionnel Banda Mole.

De l'espoir pour traiter les personnes atteintes par Zika

James Gathany/Flickr

Et si un traitement contre l'hépatite C pouvait aider à soigner les victimes du virus Zika ? C'est l'hypothèse qu'ont fait un biologiste brésilien et son équipe de recherche ces derniers mois. De 2015 à 2017, plus de 3.000 enfants ont souffert de troubles neurologiques liés au virus Zika. Depuis l'apparition de celui-ci, les scientifiques se sont lancés dans la création d'un vaccin contre la maladie. Cependant, Alysson Muotri s'est tourné dans une autre direction, regardant plutôt du côté de médicaments déjà existants pour traiter d'autres maladies. Les expériences menées conjointement par la faculté de médecine de Californie, où travaille Muotri, et l'institut des sciences biomédicales de l'Université de São Paulo (USP) ont été concluantes. Elles ont mis à jour que le Sofosbuvir, utiliser pour soigner l'hépatite C, pouvait également avoir une action sur le virus Zika et éviter la transmission de la maladie de la mère au bébé durant la grossesse. « Nous avons perçu des similitudes entres les virus de l'hépatite C et du Zika, et c'est pour cette raison que nous avons creusé ce sujet » a déclaré le Brésilien à BBC Brasil. Des tests positifs ont déjà été réalisés sur des souris et des mini-cerveaux, créés à partir de cellules souches. Reste maintenant à faire des recherches concernant la réaction des humains, ce qui sera réalisé au cours des prochains mois en Equateur, où le virus du Zika sévit fortement actuellement.

Cristiane Brasil au cœur d'un nouveau scandale

Cristiane Brasil, à droite sur la photo (Agência Brasil)

Pas une semaine ne passe sans que Cristiane Brasil, ministre du Travail en suspens, ne soit au coeur d'une nouvelle polémique. Cette fois-ci, c'est une affaire vieille de huit ans qui vient de ressurgir. Et l'accusation n'est pas des moindres, puisque l'Estadão et Globo viennent d'annoncer qu'elle était l'objet d'une enquête pour un supposé lien au trafic de drogue.

Selon l'Estadão, la police civile de Rio a ouvert l'enquête en 2010, suite à une dénonciation, mais le dossier n'aurait été reçu par le ministère public d'Etat qu'il y a une dizaine de jours. Les conseillers de Cristiane Brasil, du parti travailliste brésilien (PTB), auraient versé de l'argent aux trafiquants pour être assurés d'être les seuls à pouvoir faire campagne pour les législatives fédérales et locales à Cavalcanti, dans la zone Nord de la ville. La femme politique était alors secrétaire spéciale au Vieillissement et à la qualité de vie de Rio, alors qu'Eduardo Paes était maire. Elle se présentait pour être députée fédérale et Marcus Vinicius (PTB), son ancien beau-frère, pour être député de l'Etat de Rio de Janeiro. D'après la même source, Cristiane Brasil nie pour l'instant avoir eu tout contact avec les trafiquants.

L'émission Fantástico de dimanche 4 février révèle également avoir eu accès à des enregistrements réalisés en 2014 lors d'une réunion que Cristiane Brasil menait avec son équipe, en présence de Marcus Vinicius, en vue des législatives de 2014. Elle fait alors preuve d'une forte pression auprès des personnes présentes pour recueillir le plus de votes possibles afin qu'elle soit élue. Selon G1, elle annonce qu'elle doit absolument remporter les élections. Sinon « le jour suivant je perds mon poste de secrétaire, et vous vous perdez votre emploi » déclare-t-elle. Avant d'insister sur l'enjeu : « En politique, seuls comptent ceux qui ont un mandat. N'ont un mandat que ceux qui recueillent des votes. N'ont de votes que ceux qui ont des personnes comme vous qui sont présents pour nous aider à gagner plus de voix ». Des propos confirmés par Vinicius. Invité de l'émission, le spécialiste en gestion publique Bruno Brandão déclare qu'il s'agit pour lui d'une attitude anti-éthique et qui relève du harcèlement moral.

David Beckham, adorateur du Brésil et de Neymar

Beckham et Ronaldinho (CLF/Flickr)

Il y a quelques jours, l'ancien footballeur David Beckham annonçait la création d'une équipe à son nom en Major League Soccer, le championnat américain. A l'occasion de l'annonce, il a prononcé un discours durant lequel il a déclaré tout son amour pour le Brésil. « Le Brésil est un des amours de ma vie. Les gens, le pays, la manière dont les gens jouent au football et la manière qu'ils ont de tous sourire » rapporte Globo. Après avoir loué les talents de ses anciens partenaires de jeu Roberto Carlos et Ronaldo, il évoque Neymar. Et il ne tarit pas non plus d'éloges concernant l'attaquant du PSG, qui fêtait ses 26 ans dimanche. Il estime que son niveau est égal à celui de Messi et Cristiano Ronaldo : « C'est un joueur jeune, avec un talent incroyable. Un grand, un gars qui aime jouer. Il a déjà eu la chance de jouer avec d'autres cracks, tels que Messi, à Barcelone, aux côtés de qui il a beaucoup appris tous les jours. Maintenant, il joue au PSG, qui est une grande équipe. Alors bien sûr que l'on doit le mettre au même niveau (que Messi et Cristiano Ronaldo, ndlr) ».

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