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Anitta / Instagram

Ça fait du ramdam du Brésil : « Vai Malandra » d’Anitta, le tube de tous les records et controverses

Vous n’allez pas pouvoir y échapper, c’est LE tube de l’été brésilien assuré. A peine trois jours après son lancement, Vai Malandra d’Anitta a déjà atteint le top 20 mondial de Spotify – en 18e position. C’est la première fois qu’une chanson en langue portugaise s’y immisce et ce n’est sans doute pas la dernière vu la popularité toujours plus importante de la funkeira brésilienne.

Comme le rappelle G1, Anitta avait déjà été la première Brésilienne a atteindre le top 50 de la plate-forme de streaming musical avec Downtown – en 23e position, mais il s’agit de son morceau chanté en espagnol (avec le Colombien J Balvin). Côté masculin, DJ Alok avait été le premier Brésilien à l’intégrer, mais là aussi, le morceau, Hear me now, n’était pas en portugais.

Près de 25 millions de vues en trois jours

Vai Malandra, en collaboration avec MC Zaac, Maejor, Yuri Martins et Tropkillaz, signe le retour d’Anitta au funk après des excursions dans différents genres et langues afin d’asseoir sa conquête du monde. Et son succès audio est aussi vidéo, puisque le clip, diffusé lundi, bat lui aussi tous les records avec près de 25 millions de vues en trois jours.

Ce dernier a cependant déjà créé la controverse. Tout d’abord sur la forme parce qu’il est signé du sulfureux photographe Terry Richardson, contre qui les accusations d’agression sexuelle se multiplient. Il a néanmoins été tourné en août dernier dans la communauté de Vidigal, à Rio, avant que l’Américain ne soit banni, en octobre, des grands magazines de mode internationaux ainsi que de plusieurs maisons de couture.

Trop de bumbum ?

Ensuite, c’est le fond qui a fait jaser à travers le Brésil. Le clip commence avec les fesses d’Anitta dans un short très court et se poursuit notamment sur les toits de Vidigal avec une séance de bronzage (sous les nuages) où toutes les femmes, dont la funkeira, sont vêtues avec le moins de textile possible (quand il ne s'agit pas d'un simple sparadrap).

Pour les uns, le rocker Lulu Santos en tête, trop de bumbum tue le bumbum, « Vai Malandra » abaisse la MPB (alors qu’il s’agit de funk) à la « phase anale » avec la femme-objet dans toute sa splendeur – l’un des protagonistes du clip donne des petites fessées à Anitta à plusieurs reprises.

D’autres critiquent ses deux coiffures arborées dans le clip, dont des tresses, ce qui constituerait une appropriation culturelle des femmes noires.

« Je viens du baile funk et de la favela »

Ce à quoi Anitta a répondu qu’elle a voulu rendre hommage à son passé. « J’ai eu l’opportunité de montrer mes origines et un peu de ce que j’aimais moi-même là où je vivais. Je viens du baile funk et de la favela. Je défends notre culture et j’en suis fière », a-t-elle déclaré, citée par le Jornal do Brasil. Certes, la chanteuse montre ses fesses, mais elle ne cache pas sa cellulite non plus et s’affiche avec des personnalités féminines issues des communautés de Rio (Jojo Todynho, Erika Bronze). Ses défenseurs l’encensent ainsi pour défendre, une fois de plus, les femmes, leur donnant une image forte et sûres d'elles-mêmes.

Dans un tout autre registre, le secrétariat municipal à la Santé de Rio en a profité pour rappeler à tous les Cariocas qu’il ne fallait pas, comme on le voit dans le clip, laisser de l’eau croupir ainsi, car c’est là que le moustique responsable de Zika, la dengue et Chinkungunya se développait :

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