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Diaporama : Athos Bulcão, le centenaire de l'artiste iconique de Brasilia

Il est probable que vous ne connaissiez pas son nom, mais si vous êtes déjà allés notamment à Brasilia, Belo Horizonte ou Rio de Janeiro, il y a de fortes chances que vous ayez déjà vu son oeuvre. Athos Bulcão, c'est l'un des grands acteurs du rapprochement de l'architecture avec les différents champs artistiques au Brésil. A l'occasion du centenaire de sa naissance, célébré ce 2 juillet, Bom Dia Brésil vous propose de découvrir un peu mieux cet artiste (pour ouvrir le diaporama, cliquez sur l'une des photos).

Le Sambodrome de Rio, l'aéroport, la Cathédrale métropolitaine et l'Igrejinha de Brasilia : voici quelques uns des bâtiments les plus célèbres où Athos Bulcão a laissé sa trace artistique. Né en 1918 à Rio, il s'oriente tout d'abord vers la médecine avant d'abandonner la discipline pour se consacrer aux arts visuels. Il rencontre Candido Portinari et assiste ce dernier dans la réalisation des panneaux de céramique de l'église Saint François d'Assise de la Pampulha, à Belo Horizonte. Une bonne manière pour lui d'aborder la manière d'intégrer l'art à l'architecture. En 1955, il commence à collaborer avec l'architecte Oscar Niemeyer. Celui-ci lui permet rapidement de rejoindre le projet de construction de Brasilia, la nouvelle capitale. Athos Bulcão s'y installe dès 1958.

S'il réalise quelques panneaux en bois - notamment pour le Palacio d'Itamarati - ou des oeuvres d'art en béton - par exemple pour le Théâtre national de Brasilia, ce sont ses panneaux d'azulejos (petites céramiques peintes qui une fois assemblées forment un motif) qui demeurent certainement ses créations les plus célèbres. S'il s'inspire de la tradition portugaise, Bulcão parvient à produire des panneaux figuratifs contemporains. Avec des motifs aux lignes épurées et aux couleurs primaires ou secondaires, Athos Bulcão mise sur un art abstrait et géométrique. Des caractéristiques clairement identifiables qui offrent une identité propre aux bâtiments, le plus souvent publics, que ses oeuvres ornent. Mort en 2008, l'artiste laisse derrière lui plus de 300 oeuvres, principalement dans la capitale, dont il a fait son terrain de jeu. Selon le site de la Fundação Athos Bulcão, il voyait d'ailleurs dans l'édification de Brasilia une opportunité pour lui de développer tout son esprit créatif : « J'étais artiste. Je me suis fait pionnier. Je dois à Brasilia cet incroyable privilège ».

A noter qu'après avoir été présentée au Centro Cultural Banco do Brasil de Brasilia et de Belo Horizonte, l'exposition 100 ans d'Athos Bulcão devrait prochainement se rendre à Rio et São Paulo.

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