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Diaporama : Irving Penn, monstre sacré de la photo, s'expose à São Paulo

« Un bonne photo, c'est celle qui parvient à communiquer un fait, qui touche au coeur, et qui transforme la personne l'ayant vue. C'est, en un mot, efficace. » Ainsi était défini l'art de la photographie par Irving Penn (1917-2009). A l'occasion du centenaire de sa naissance, en 2017, une rétrospective de l'oeuvre du photographe américain a fait étape à New York, Paris et Berlin, avant de rejoindre São Paulo, où elle sera à l'affiche de l'Instituto Moreira Salles jusqu'au 18 novembre.

Les 70 ans de carrière d'Irving Penn sont présentés à l'aide de 230 oeuvres. L'exposition s'ouvre sur quelques natures mortes modernes, qui ont lancé sa carrière chez Vogue, avec qui il collaborera durant plus de 60 ans. Puis en 1947, il entame à la demande du magazine une série de portraits d'artistes et intellectuels, parmi lesquels Audrey Hepburn, Pablo Picasso, Colette, Joan Didion ou encore Truman Capote. Des clichés profonds et intenses, fruit de l'improvisation des diverses personnalités, qui ont fait le tour du monde et bâti la célébrité de l'artiste. Toujours pour Vogue, il réalisera des photographies de mode qui orneront beaucoup de unes.

Le portrait à l'honneur

Mais Irving Penn ne s'est pas intéressé qu'aux célébrités, il a également posé son regard, durant des voyages de travail, sur des personnes anonymes. Tels par exemple ces habitants de Cusco, au Pérou, descendus de la montagne et immortalisés dans leurs costumes traditionnels par l'Américain, ou encore ces Marocains, ces Néo-Guinéens et ces Béninois. Entre 1950 et 1951, il initie la série des Petits métiers : pompiers, boulangers, poissonniers, livreurs, entre autres, posent devant l'appareil d'Irving Penn dont le studio se déplace à New York, Paris et Londres. Ces portraits, réalisés à l'aide d'appareils photos considérés comme étant « mi-Stradivarius, mi-scalpel » par l'artiste, font désormais oeuvre de document historique.

Des nus féminins révélant le corps dans toute sa réalité, des photos de cigares et quelques publicités viennent compléter cette rétrospective qui livre ainsi toute la variété de l'oeuvre d'Irving Penn. Mais dévoile aussi la rigueur et la précision de son travail, tout comme son attention portée à la diversité des effets des tirages. L'exposition met en avant l'ancien rideau de théâtre à la couleur neutre que le photographe utilisait en fond pour chacun de ses portraits réalisés presque systématiquement en studio, car il en maîtrisait tous les aspects techniques. Une leçon de photographie !


Informations pratiques :
Irving Penn : centenaire
Jusqu'au 18 novembre
IMS Paulista
Avenida Paulista, 2.424
São Paulo
Galeries 2 et 3
Le jeudi, de 10h à 22h, les autres jours, de 10h à 20h. Fermé le lundi.
Entrée gratuite

 

 

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