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(Martin Leonhardt/Flickr)

Faim, suicide, cachaça : trois chiffres, trois infos

A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux ayant retenu notre attention cette semaine.

5.000.000 C'est le nombre de Brésiliens touchés par la faim, selon des données de l'Organisation des nations unies (Onu) divulguées par UOL. En 2017, 2,5 % de la population brésilienne n'ont consommé aucun aliment durant au moins une journée entière. L'Onu estime que dans le monde entier, plus de 821 millions de personnes sont concernées par la faim, soit un humain sur neuf. Un chiffre en augmentation sur les trois dernières années, du fait des conflits dans certaines régions, mais aussi des phénomènes climatiques (sècheresse, tempêtes, inondations). Si la plus grande partie des personnes concernées se trouvent en Asie et en Afrique, l'Amérique latine et les Caraïbes comptent tout de même 39 millions de personnes touchées par la malnutrition. Le Brésil peut en revanche noter une amélioration de ses résultats, puisque pour la période de 2004-2006, 8,6 millions de Brésiliens, soit 4,6 % de la population, étaient concernés.

(Flickr/waynewuang)

10 C'est en milliards de reais le chiffre d'affaires réalisé au Brésil en 2017 par le secteur de la cachaça, d'après Agência Brasil. 8,74 millions de litres ont été exportés dans plus de 60 pays, avec en tête les Etats-Unis et l'Allemagne, générant ainsi 15,80 millions de dollars. Un résultat en hausse de 13,43 % par rapport à l'année précédente. L'Institut brésilien de géographie et de statistiques (Ibge) recense un peu plus de 11.000 producteurs au Brésil, mais le directeur de l'Institut brésilien de la cachaça, Carlos Lima, explique que beaucoup d'entre eux sont « informels », car seuls 1.500 producteurs officiels sont enregistrés auprès du ministère de l'Agriculture. Il prône une diminution des impôts à payer par les producteurs qui encouragent cette production clandestine. Le secteur semble encore souffrir de l'augmentation de l'Impôt sur les produits industrialisés ayant été décidée en 2015.

45 C'est le nombre de minutes séparant en moyenne deux suicides au Brésil chaque année, selon l'Estado de S. Paulo. Sur le plan mondial, un suicide a lieu toutes les 40 secondes, soit un million de morts par an. Le quotidien souligne qu'il s'agit, selon l'Organisation mondiale pour la santé, de la troisième cause de mort chez les 15-29 ans. Antônio Geraldo da Silva, président de l'Association psychiatrique d'Amérique latine (Apal) insiste sur l'importance des campagnes de prévention, comme celle qui sera menée tout au long du mois de septembre. « C'est une manière de sauver des vies, dans la mesure où 90 % des suicides pourraient être évités si les personnes avaient accès à un traitement adéquat et pouvaient soigner la maladie les menant au suicide » affirme-t-il. Selon lui, les études ont prouvé que la totalité des gens mettant fin à leur vie souffraient en effet d'un trouble psychique. Par le biais des réseaux sociaux, l'Apal souhaite mener des actions pour alerter, mais également apporter son aide.

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