Sign in / Join
Une scène du film "Mad Max" (DR)

Grève des routiers : le Brésil ravitaillé en mèmes

Des files d’attente proches du kilomètre pour faire le plein d’essence, des transports publics aux abonnés absents, des rayons de supermarché désespérément vides, mais aussi des mèmes en veux-tu en voilà : le mouvement de grève des chauffeurs routiers a souvent été pris avec humour sur les réseaux sociaux. Bom Dia Brésil a sélectionné les mèmes les plus drôles (parmi ceux qu’on a compris).

Pour commencer, comme le résume @InsetoVermelho sur Twitter, la perception d'un mouvement de grève est une question de perspective:

« Jusqu'à présent, nous avons :

La gauche : nous allons faire une grève générale.

La droite : dehors les corrompus.

Les routiers : intervention militaire.

Temer : attendez, nous allons sauver le Brésil.

Globo : nous allons parler maintenant des routiers qui portent préjudice à la population.

Twitter: mèmes avec des grosses chaussures. »

La grosse chaussure en question, la voici. C'est une Fila géante, jeu de mot entre la marque de sport Fila et la file d'attente devant la station-service :

Dans ce registre blague potache, certains ont choisi de prendre en considération la longueur du mouvement et la fatigues des routiers et de leurs camions :

« Image exclusive d’un camion qui fait des étirements pendant la grève après être resté longtemps arrêté et avoir laissé ses jambes engourdies. »

Mais la cible de la majorité des railleries était bien sûr le prix de l’essence. Pour certains, l'or noir porte bien son nom :

« Ce qui arrive c'est qu'après le blocage des routiers, même pour demander quelqu'un en mariage, l'essence s'est transformée en or ! Ahahah »

Et pour d'autres, les stations-service ont changé de statut :

- « Mon amour, je voudrais dîner dans un endroit cher aujourd’hui »

- « OK »

La montée du prix de l'essence ne fait pas rire tout le monde, à commencer par un jeune Chico Buarque :

« Le litre est à 5 reais / C'est de l'essence. »

Viennent ensuite de multiples détournements. Dont celui, très fréquent, de la campagne de publicité Ipiranga. Il est vrai que son message, qui suggère qu'on trouve de tout dans les stations Ipiranga, se prête particulièrement au jeu :

« - Vous savez où ils ont des cartes pour le téléphone

- A la station Ipiranga.

- Et un bon petit-déjeuner ?

- A la station Ipiranga.

- Et de l'essence ?

- ... »

Mais le meilleur dans le détournement, ce sont peut-être les mèmes inspirés par l'univers Mad Max :

- « Mon amour, tu as fait le plein de la voiture ? Comment était la station ? »

- « Ah, c’était assez tranquille, mais il y avait en quelque sorte une file d’attente. »

- « Regarde ! Un camion d'essence ! »

Bref, fermez les stations-service et c'est le début de l'apocalypse...

Laisser une réponse