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Le candidat MDB à la présidentielle Henrique Meirelles (Agência Brasil)

La décla de la semaine : « Sans réforme, dans 10 ans, 80 % du budget ira au régime de retraite »

Le ministre des Finances Henrique Meirelles a insisté mercredi 22 novembre sur la nécessité de réformer le système de retraite brésilien. A l’issue d’une réunion au palais du Planalto, le ministre a déclaré que le débat ne pouvait plus être reporté. « Si la réforme des retraites n'est pas approuvée, dans dix ans, 80 % du budget de l'Union seront consacrés uniquement au paiement des retraites, et ce pourcentage continuera à augmenter les années suivantes jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de ressources pour la sécurité, la santé, l’éducation », a souligné Henrique Meirelles.

Âge minimum : 65 ans pour les hommes, 62 ans pour les femmes

Mercredi soir, le député Arthur Maia (PPS), rapporteur du projet d'amendement à la Constitution qui traite de la réforme des retraites, a présenté une nouvelle mouture du texte lors d’un dîner au palais présidentiel. L’âge minimum pour prendre sa retraite reste fixé à 65 ans pour les hommes et 62 ans pour les femmes, comme c'était le cas dans le texte original, et à 60 ans pour les enseignants et 55 ans pour les policiers, sans distinction de genre. Les travailleurs ruraux ne sont plus concernés par la réforme et conserveront leurs conditions de retraite actuelles, tandis que l’harmonisation du traitement entre les travailleurs des secteurs public et privé a été maintenue telle que dans le texte original. Toutefois, pour le secteur privé, la durée minimale de cotisation a été réduite à 15 ans, alors que pour les fonctionnaires, cette durée minimale a été maintenue à 25 ans.

780 milliards d'économies en 10 ans

Henrique Meirelles a estimé que cette proposition amendée de réforme permettrait d’économiser 780 milliards de reais en 10 ans, soit 60 % de l’économie prévue par le texte original. Un réajustement qui n’est pas du goût du secrétaire de la sécurité sociale du ministère des Finances, Marcelo Caetano. « L'interprétation que je fais est que, oui, il y a un sacrifice dans les comptes publics », a-t-il déclaré. Selon Agência Brasil, le président de la Chambre des députés, Rodrigo Maia, estime que la nouvelle proposition pourrait être votée lors de la première semaine de décembre. Pour passer, la mesure doit être approuvée par au moins 308 des 513 députés.

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