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Neymar (Jeso Carneiro/Flickr)

« Le Brésil est au-dessus de la France et sera champion du monde »

Les Brésiliens font semblant de se désintéresser de la Coupe du monde, mais on peut parier qu’ils seront tous devant leur écran dimanche à 15h (heure brésilienne) pour l’entrée en jeu de la Seleçao contre la Suisse à Rostov. Bom Dia Brésil fait le point avec Simon Balacheff, le monsieur foot brésilien du site spécialisé Lucarne Opposée, sur la forme des hommes de Tite et leurs chances de remporter le fameux hexa.

Que pensez-vous de la Seleçao à deux jours de ses débuts dans ce Mondial ?

Le Brésil, c’est très fort. L’équipe est monstrueuse et je suis certain qu’ils ne sont pas « Neymar-dépendants ». Neymar, c’est l’élément en plus qui leur fera remporter la Coupe du monde. Leur groupe n’est pas facile cependant, avec la Suisse qui peut poser problème et une Serbie piégeuse. Le Costa Rica, lui, n’a pas montré grand-chose lors des derniers matchs amicaux. La Seleçao a également un coach, Tite, qui est très pragmatique et fort sur le mental, un meilleur tacticien que Dunga (son prédécesseur, ndr), qui n’avait dû son poste qu’à son rôle de leader en 1994. Tite, lui, a étudié le football en Italie, en Espagne, il pas mal entraîné et gagné des titres. Il est adoubé par de grands entraîneurs. Je vois donc le Brésil champion du monde car que je pense qu’il est notamment au-dessus de la France en termes de maturité.

Tite a certes remis cette équipe en ordre de marche, mais sa sélection a fait un peu débat. Des critiques justifiées ?

D’abord, le bilan de Tite est ce qu’il est : 18 victoires, 3 nuls, 1 défaite, cinq buts concédés. Les critiques, c’était pour trouver quelque chose à remettre en question. Je pense que c’est le bon groupe, la bonne sélection et la majorité des gens l’approuvent. On aurait pu avoir Luan ou Artur à la place de Taison, mais c’est un choix et ce sont des troisièmes couteaux. Fred aussi a l’air très bon. Si Neymar devait se blesser par exemple, ce serait un énorme atout en moins, mais il y a du talent derrière contrairement à 2014, où on sentait qu’il n’y avait pas de plan B. En défense, Thiago Silva est contesté car il pâtit encore de ses larmes, mais cela vient plus de l’opinion publique. Il reste un monstre ultra-talentueux et je pense qu’il est du même niveau que Marquinhos. J’ai simplement une incertitude concernant Danilo, je ne le connais pas bien. Mais cela fait quand même six matchs que le Brésil n’a pas pris un but…

Les Brésiliens semblent avoir oublié 2014 et sont convaincus eux aussi qu’ils seront champions du monde. Un excès de confiance ?

Non, ils ont raison et sont lucides. Ce n’est pas qu’ils se voient déjà champions, c’est que le Brésil, de fait, joue pour l’être. C’est l’objectif final et c’est une possibilité même s’ils savent aussi qu’ils peuvent tomber contre une autre grande nation : l’Allemagne, l’Espagne, la France, Messi ! Ou encore l’Uruguay, la Belgique et l’Angleterre, malgré son inexpérience. En France, c’est contre-nature d’être trop confiant pour la sélection parce que notre culture foot est différente, mais ici il y a l’optimisme brésilien, puis ils ont une grosse équipe. Cette année, il n’y a pas de pression du reste du monde, qui en est resté au 7-1, mais seulement des Brésiliens qui est d’autant plus réconfortante car cela prouve que la Seleçao a réussi à regagner leur confiance.

Retrouvez Simon Balacheff tous les jours de la Coupe du monde sur le podcast spécial de Lucarne Opposée

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