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(Ph. Beto Barata/PR).

Logement populaire, racisme, Jacarezinho, gaffe, Lei Seca : ce qu'il faut retenir du week-end

Vous êtes restés loin de l'actualité ce week-end ? Pas de panique, Bom Dia Brésil revient sur les principales informations de ces derniers jours.

Le gouvernement Temer prend du retard dans le programme Minha casa, minha vida

Le gouvernement Temer n’a pas atteint l’objectif du programme de logement populaire Minha Casa, Minha Vida qui avait été fixé pour 2017. Selon l'Estadão, le gouvernement s’est engagé l'an passé à construire 442.200 logements, soit 72,5 % de l’objectif de 610.000 logements fixé dans le programme créé par Lula en 2009. Le retard est pire si l’on ne prend en compte que les familles gagnant jusqu'à 1.800 reais : 23 000 logements devraient être construits, soit seulement 13,5% d’un objectif de 170.000. En 2013, alors que le programme Minha Casa, Minha Vida avançait à un rythme soutenu, Brasilia s’était engagé à financer 913.000 unités.

William Waack n'est pas raciste, selon lui-même

Début novembre, le journaliste de Globo William Waack était mis à la porte après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo le montrant faire une blague raciste - une personne klaxonne derrière lui alors qu'il est en duplex à Washington, il dit alors « c'est une manière de noir (« é coisa de preto ») ».

Alors que l'affaire avait déclenché une importante polémique, le principal intéressé était resté muet. Jusqu'à cette tribune parue dimanche dans la Folha de S.Paulo.  Sans présenter d'excuses, William Waack indique que les personnes qui ont diffusé la vidéo ont volé des images de Globo et qu'il s'agissait d'« une blague, sans la moindre intention raciste, dite sur le ton de la plaisanterie, à un moment particulier ». « J'admets, oui, que les blagues peuvent être la manifestation irréfléchie d'un historique de discrimination et d'exclusion. Mais c'est une grave erreur de prendre une blague, aussi malheureuse soit-elle, comme l'expression d'une pensée », ajoute le journaliste, qui affirme qu'il n'est pas raciste, qu'il a toujours combattu le racisme et que cela peut être vérifié dans son « oeuvre ». Pour lui, son éviction de Globo est l'oeuvre de « groupes organisés sur les réseaux sociaux ».

Week-end de fusillades au Jacarezinho après la mort d'un policier civil

Lors des opérations de police au Jacarezinho (capture écran Globo)

La communauté du Jacarezinho, dans la zone nord de Rio, a été tout le week-end le théâtre de fusillades entre policiers civils et militaires et trafiquants de drogue. Vendredi 12 janvier, le policier civil Fabio Monteiro a été retrouvé mort dans le coffre d’une voiture et les forces de l’ordre cherchent depuis à interpeller l’auteur de l'assassinat. Selon G1, un véhicule et un hélicoptère blindés de la police civile participent aux opérations, qui ont généré des tensions entre forces de l’ordre : les policiers militaires accusent l’équipage de l’hélicoptère de la police civile d’avoir tiré des coups de feu contre la base de l’Unité de police pacificatrice (UPP) de Jacaré.

La gaffe de Gleisi Hoffmann

Alors que la date du jugement de Lula en appel approche (le 24 janvier), le Parti des travailleurs (PT) mobilise ses forces à travers le Brésil pour soutenir l'ancien président brésilien. Samedi, la sénatrice et présidente du PT Gleisi Hoffmann n'était pas peu fière de recevoir et retweeter une photo d'un militant montrant que Lula était soutenu jusqu'en Allemagne, par les supporters du Bayern de Munich. On y voit une banderole indiquant « Forza Luca », mais avec le haut du « c » légèrement masqué, laissant croire qu'il pourrait s'agir d'un « l ». Le militant et Gleisi Hoffmann sont tombés dans le panneau, moqués par les internautes et plusieurs médias, dont la Folha de S.Paulo. Luca Farnesi est en effet un supporter italien dans le coma depuis novembre après une bagarre et de nombreux supporters lui rendent hommage depuis. La présidente du PT n'a pas très bien pris les moqueries, supprimant son tweet et expliquant ensuite qu'elle l'avait posté de « bonne foi ».

Lei seca : 1.037 contrôles positifs en une nuit au Brésil

Dans la nuit de samedi 13 au dimanche 14 janvier, dans le cadre d’un mobilisation nationale contre l’alcool au volant, des opérations Lei seca ont été menées dans 17 Etats du Brésil. Selon Agência Brasil, 10.993 conducteurs ont été contrôlés, dont 1.037 avaient un taux d’alcoolémie positif et se sont vu interdire de reprendre le volant. Selon un communiqué du gouvernement de l’État de Rio de Janeiro, une étude du Centre de recherche et d'économie de l'assurance (CPES) a montré que, depuis 2008, les opérations Lei Seca ont sauvé 41.000 vies. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) place le Brésil au quatrième rang du classement des accidents de la circulation dans les Amériques rapporté au nombre d’habitants, derrière la République dominicaine, le Belize et le Venezuela. Les accidents de la route sont à l’origine de 47.000 décès par an au Brésil.

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