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Parisiens et Brésiliens unis pour dire non à Bolsonaro

Samedi 20 octobre, place de la Bataille de Stalingrad, à cheval entre le Xème et le XIXème arrondissement. Le climat encore doux de l’automne parisien contraste avec l’énergie des manifestants, venus dire « non » à Jair Bolsonaro, et avec la force de leurs slogans. Près de 3.000 personnes (selon les organisateurs) ont répondu à l’appel des associations Autres Brésils, la Ligue des Droits de l'Homme, Femmes Unies Contre Bolsonaro, France Amérique Latine et Les Amis du Mouvement Sans Terre.

Les Brésiliens de France avaient placé Ciro Gomes en tête au premier tour

« Le rassemblement a été une réussite de notre point de vue, notamment en raison du soutien et de la participation des organisations et des citoyens français » explique Glauber Sezerino, co-président d'Autres Brésils. En effet, si les Brésiliens de France étaient au rendez-vous, beaucoup de Français avaient aussi répondu présent. Cette mobilisation importante semble logique, tant les résultats électoraux des Brésiliens votant en France diffèrent de ceux du pays dans son ensemble : Ciro Gomes (PDT) avait en effet terminé en tête du premier tour de la présidentielle à Paris, avec 31,11 % du total des voix, devant Fernando Haddad (25,8 %) et Jair Bolsonaro (21,1 %). Des résultats qui s’expliquent peut-être par « l'importance du tissu associatif français, dont nous faisons partie, mais également l'importance du discours anti-extrême droite et antifasciste au sein de la vie politique française », selon Glauber Sezerino.

Au programme des deux heures de manifestation, un passage en revue des minorités directement menacées par la possible arrivée au pouvoir du candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro lors du second tour de la présidentielle brésilienne, le 28 octobre, mais aussi des problématiques qu’impliqueront sa victoire, notamment d’un point de vue environnemental. Les représentants de chaque association organisatrice, mais aussi quelques représentants politiques (dont la Sénatrice Laurence Cohen (PCF), le maire du IIe arrondissement de Paris Jacques Boutault (EELV) ou encore Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la mairie de Paris, venu apporter le soutien de la Ville de Paris) ont exprimé aux manifestants leurs craintes, leurs combats et malgré tout leur – mince – espoir de voir Haddad remporter l’élection. Des musiciens sont également intervenus, dans une ambiance grave mais aussi joyeuse, comme souvent dans les manifestations brésiliennes…


Journaliste et photographe free-lance, Guy Pichard était samedi 20 octobre à Paris. Il a posé son regard de photographe pour Bom Dia Brésil sur la manifestation d'opposition à Jair Bolsonaro (cliquez sur la photo en haut de l'article pour lancer le diaporama).

www.guypichard-bzh.fr

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