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Une communauté de Brasilia (Marcello CasalJr/Arquivo Agência Brasil)

Pauvreté infantile, violence policière à Rio, actifs brésiliens à l'étranger : trois chiffres, trois infos

À Bom Dia Brésil, on s’intéresse aux chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.

32 C'est, en millions, le nombre d'enfants brésiliens, soit 61 %, en situation de pauvreté, selon une étude de l'Unicef dévoilée mardi et citée par Agência Brasil. Ces jeunes de moins de 17 ans sont pauvres et/ou privés d'un ou plusieurs droits fondamentaux tels que l'accès à l'éducation, l'information, l'eau potable, l'assainissement, le logement et la protection contre le travail infantile. Ce sont les enfants vivant en zone rurale qui sont privés du plus de droits (87,5 % contre 41,6 % pour ceux vivant en zone urbaine). Les enfants noirs et vivant dans le nord et le nord-est du pays sont aussi les plus touchés par le manque de droits. L'assainissement est le droit dont sont privés le plus d'enfants, devant l'éducation et l'eau potable. L'étude montre aussi que 13.900 enfants brésiliens ne possèdent aucun des six droits fondamentaux, vivant totalement à la marge des politiques publiques. Néanmoins, l'Unicef note qu'en comparaison avec les chiffres de 2005 - ceux de l'étude sont de 2015 -, la pauvreté des enfants brésiliens a été réduite.

Des policiers militaires à Rio (Tânia Rêgo/Agência Brasil)

895 C'est le nombre de victimes policières à Rio depuis le début de l'année, selon le dernier décompte de l'Institut de la sécurité publique (ISP). En cinq ans, ce chiffre a bondi de 279 % avec une moyenne mensuelle passant de 33 à 127 morts ou encore cinq par jour. Le pire mois de l'année 2018 a été celui de janvier, juste avant que l'intervention fédérale ne soit décrétée par le gouvernement brésilien, avec 157 personnes tuées par les forces de l'ordre. Mais en juin, le bilan a été presque équivalent avec 155 victimes.

« L'intervention (fédérale) approfondit le modèle de sécurité publique basé sur une logique de la guerre, d'affrontement armé, sans stratégie », a déclaré à G1 Renata Neder, coordinatrice de recherche pour Amnesty International Brésil. « Elle n'agit pas par l'investigation, la prévention et la protection de la vie des personnes. La hausse brutale du nombre d'homicides provoqués par les forces de l'ordre depuis le début de l’intervention fédérale montre que l’avancée de la militarisation, outre le fait qu’elle ne diminue pas la violence, accroît encore les violations des droits de l’homme. »

Moeda Nacional

498,843 C'était, en milliards de dollars, le montant des actifs brésiliens, de personnes physiques et juridiques, à l'étranger en 2017, selon le Recensement des capitaux brésiliens à l'étranger (CBE) cité par G1. Cette somme, qui a doublé en dix ans, équivaut à 25 % du Produit intérieur brut du Brésil, mais cette part est moins importante que celle des pays développés, d'après un expert de la Banque centrale brésilienne. Au total en 2017, plus de 60.000 personnes (dont 55.000 physiques) ont déclaré posséder des actifs supérieurs à 100.000 dollars à l'étranger - seuil minimum au-delà duquel il est obligatoire de le déclarer au fisc brésilien, un chiffre qui a quadruplé en dix ans.

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