Vous êtes restés loin de l'actualité ce week-end ? Pas de panique, Bom Dia Brésil revient sur les principales informations de ces derniers jours.

Jair Bolsonaro s’est enfin trouvé un parti

Agência Brasil

En partance du Parti social-chrétien, le député fédéral de l’Etat de Rio de Janeiro a enfin trouvé le parti sous les couleurs duquel il pourra concourir pour la prochaine élection présidentielle d’octobre. Alors que le Parti écologique national (PEN) tenait la corde, Jair Bolsonaro a été jugé bien trop gourmand par le président de celui-ci – le Carioca souhaitait changer son nom et décider de son organigramme. C’est donc le Parti Social Libéral (PSL) qui a annoncé vendredi avoir trouvé un compromis pour accueillir le (très) conservateur en son sein, selon Veja. Ils ont en commun leurs priorités : une « pensée économique libérale, sans parti pris idéologique, ainsi que le droit souverain à la propriété privée et la valorisation des forces armées et de la sécurité », mais aussi la préservation des institutions et la défense des « valeurs et des principes éthiques et moraux de la famille brésilienne ». Bien en place dans les sondages et à l'écart des dernières affaires de corruption, Jair Bolsonaro commence par ailleurs à faire l'objet d'enquêtes plus approfondies de la part de la presse brésilienne. La Folha de S.Paulo s'est intéressée au patrimoine immobilier du député et de ses enfants - dont trois sont des élus également, qui aurait connu une « évolution accélérée » ces dix dernières années, atteignant 15 millions de reais à l'heure actuelle. Anguille sous roche ?

Philippe Coutinho au FC Barcelone

Philip Wilson / Flickr

Il n'y a pas qu'au Brésil que le mercato tourne à plein. En Europe aussi jusqu'à la fin du mois et le gros coup est assurément l'arrivée ce week-end du milieu de terrain Philippe Coutinho au FC Barcelone. Pour 120 millions d'euros, la grande promesse brésilienne (32 sélections) de Liverpool âgée de 25 ans va pouvoir batifoler en Espagne auprès de Lionel Messi et Luis Suarez. C'est ainsi le troisième joueur le plus cher de l'histoire après Neymar (au PSG, 222 millions d'euros) et Kylian MBappé (aussi au PSG, 180 millions d'euros). Formé au Vasco, le Carioca n'a joué qu'un an en professionnel au Brésil pour son club formateur avant de s'envoler dès 2010 pour l'Inter de Milan. Voilà qui devrait permettre au Barça d'assurer encore un peu mieux sa domination de la Liga.

Le Rio Grande do Norte déclare l'état de calamité pour la sécurité

Le mouvement de grève des policiers a entraîné une forte hausse de la violence (Ph. Sinpol/Divulgação)

Samedi 6 janvier, le gouvernement du Rio Grande do Norte - dont la capitale est Natal, a été contraint de déclarer l'état de calamité concernant la sécurité publique. Et ce pour deux motifs : la grève menée par les polices civiles et militaires depuis le 19 décembre dernier, et de ce fait la forte augmentation des actes de violence. Dans le décret publié annonçant cette décision, il est précisé que tant que perdurera cette situation, « tous les biens, services et serviteurs de l'administration publique » peuvent être réquisitionnés par l'Etat pour assurer la sécurité de la population. Il est valable pour 180 jours. Rappelons que cet Etat a déjà déclaré l'état de calamité concernant la santé publique et le système pénitentiaire. Par ailleurs, 153 communes sont en situation d'urgence du fait de la sècheresse.

Le responsable de la mutinerie du Goias sous les verrous

Capture écran Globo

Stephan de Souza Vieira, alias «BH», a été interpellé dimanche matin à Cabo Frio (Rio de Janeiro), selon Agência Brasil. En fuite du complexe pénitentiaire d'Aparecida de Goiânia (Goias) depuis novembre, il est suspecté d'avoir été à l'origine de la dernière mutinerie dans la prison qui a fait neuf morts et une centaine de détenus en cavale en début de semaine dernière. Les autorités estiment que BH dirige l'un des gangs du Goias, à l'origine de dizaines de meurtres pour le contrôle du trafic de drogue.

Alerte au virus chikungunya durant le carnaval de Rio

James Gathany / Flickr

Après Zika, c'est au tour de chikungunya de se manifester à Rio. Pluie et chaleur sont les conditions idéales pour la prolifération du moustique Aedes aegypti (également transmetteur de Zika et de la dengue) et les autorités locales craignent une épidémie du virus à l'occasion du carnaval et des semaines qui suivront jusqu'en avril, selon Agência Brasil. Elles appellent ainsi les habitants à bien surveiller tous les points d'eau pouvant se former près de leurs plantes et déchets. L'an dernier, 3 000 personnes ont été atteintes par la dengue, 1 500 par chikungunya et 600 par Zika à Rio.

La pression sur Geraldo Alckmin, Luciano Huck de retour ?

Beto Barata / PR

Grosse pression pour le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo. Selon la Folha de S.Paulo, si le candidat du PSDB ne décolle pas dans les sondages d'ici avril, avec entre 10 à 15 % d'intentions de vote - il est actuellement autour de 6 %, sa campagne pour la présidentielle d'octobre pourrait être compromise. Et Veja enchaîne sur la possibilité de voir l'animateur de Globo Luciano Huck revenir sur l'échiquier, alors qu'il avait récemment annoncé ne plus vouloir se présenter. Suspense...

Une nouvelle ministre du Travail nommée malgré ses casseroles

Wilson Dias / Agência Brasil

Alors qu'elle doit entrer officiellement en fonction mardi, la députée fédérale du Parti travailliste brésilien (PTB) Cristiane Brasil, confirmée la semaine dernière comme nouvelle ministre du Travail, fait déjà face à une fronde politique et juridique. Elle avait en effet été condamnée successivement en 2016 et 2017 par la justice du travail brésilienne à payer plus de 70 000 reais d'indemnités à deux chauffeurs dont elle n'avait pas signé le livret de travail. Sauf qu'elle ne s'en était jamais acquittée, prétextant ne pas disposer de la somme et trouvant les condamnations injustes. Cristiane Brasil a finalement trouvé un accord pour l'une des deux affaires, mais le Mouvement des avocats travaillistes indépendants a décidé de lancer dimanche une action en justice afin d'empêcher sa nomination. « Si elle enfreint le droit du travail, elle ne peut être ministre du Travail », considèrent-ils. Son prédécesseur, Ronaldo Nogueira, également du PTB, avait démissionné de ses fonctions fin décembre, désirant se consacrer à la campagne pour sa réélection comme député fédéral. Il avait été pris dans la tourmente en octobre dernier autour de nouvelles règles sur le travail esclave.