A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
88,4 % C’est l’augmentation de la déforestation en Amazonie le mois dernier comparé à la même période de l’an passé, soit une surface de forêt en moins équivalente à 920 km², selon les données préliminaires de l’Institut national des recherches sur les espaces (INPE) citées par Exame - à noter que d'autres médias ont avancé d'autres chiffres : +60 %, à 762,3 km². Il s’agit du second mois consécutif de hausse sous le gouvernement de Jair Bolsonaro. Sur une période de 11 mois, la déforestation a touché 4.565 km², soit une augmentation de 11 %. Le général Augusto Heleno, chef du Cabinet de sécurité institutionnelle, a réagi à ces chiffres en affirmant qu’ils étaient « manipulés ». « Si vous additionnez les pourcentages qu’ils ont annoncé jusqu’à aujourd’hui, l’Amazonie serait déjà un désert. Or, nous avons beaucoup plus de la moitié de l’Amazonie qui reste inviolée », a-t-il déclaré à la BBC Brasil, avant de balayer d’un revers de la main, comme Jair Bolsonaro lors du G20, les critiques internationales sur la politique environnementale du gouvernement brésilien : « Les pays qui veulent nous obliger à adopter un comportement qu’ils pensent correct ne l’ont jamais respecté eux-mêmes. Le Brésil est le plus grand protecteur de l’environnement au monde. »
403 C’est, en millions de reais, ce qu’a rapporté la 23e édition de la Gay Pride du 23 juin dernier à la ville de São Paulo, selon la mairie citée par G1. Cette somme représente une augmentation de 40 % par rapport à l’édition 2018 avec une dépense moyenne de la part des touristes de 1.634 reais (+46,9 % par rapport à l’édition 2017). Considéré comme le plus grand du monde, l’événement a attiré trois millions de visiteurs (78 % de plus qu’en 2017) qui se sont donné rendez-vous pour faire la fête sur l’avenida Paulista. Marquée par un contexte politique et social particulier, la Gay Pride 2019 a vu la réunion de plusieurs artistes comme la chanteuse Mel C (ancienne membre des Spice Girls) et de politiciens qui ont multiplié les discours contre la politique de Jair Bolsonaro en début d’événement.
57 % C’est le pourcentage d’hôpitaux indiqués par le ministère de la Santé brésilien qui refusent la procédure d’avortement légal. Sur 176 établissements autorisés à pratiquer l’avortement, seulement 76 appliquent réellement la loi, selon une étude britannique parue dans la Folha de S. Paulo. Pour rappel, au Brésil, l’avortement est légal seulement dans trois situations : si la grossesse résulte d’un viol, s'il y a un risque pour la vie de la mère ou en cas d'anencéphalie du foetus. L’étude montre que les Brésiliennes sont encore très mal informées concernant leur droit à l’avortement. Grâce aux résultats de cette recherche, un site Internet, mapaabortolegal.org, a vu le jour. Il recense tous les établissements brésiliens qui réalisent réellement l’interruption volontaire de grossesse dans les cas prévus par la loi.