Jusqu'au 20 janvier, l'Oca, coupole blanche d'Oscar Niemeyer située au coeur du parc Ibirapuera, accueille la plus grande rétrospective jamais organisée à travers le monde de l'artiste et activiste chinois Ai Weiwei. Raiz (Racine), ce sont plus de 70 oeuvres réparties sur quelque 8.000 m².
Une exposition dans laquelle art et politique sont indissociables pour celui qui vit en exil à Berlin depuis plusieurs années. Ai Weiwei y évoque en effet les thèmes de la perte de liberté individuelle, de la nécessaire résistance, la crise des réfugiés ou encore l'environnement en danger. Bois, céramiques, documentaires, sculptures... Tous les moyens sont bons pour que l'activiste fasse passer son message tout en poésie.
Une série d'oeuvres inédites créées au Brésil
On peut y découvrir quelques-unes de ses oeuvres les plus célèbres. Comme par exemple Straight (2008-2012), où sont accumulées des barres de fer récupérées sur les lieux du tremblement de terre de Sichuan, qui a fait de nombreuses victimes en 2008, dont presque 6.000 étudiants. Ou encore Dropping a Han Dynasty Urn (1995) : après s'être pris en photographie en train de casser volontairement un vase vieux de plus de 2.000 ans, l'artiste reproduit les images en Lego.
Mais l'artiste chinois y dévoile également des oeuvres inédites, créées au Brésil au cours de la dernière année. Pour les créer, il a collaboré avec des communautés et des artisans locaux. Toute une série d'ex-voto sculptés en bois ou bien un assemblage de racines mortes de pequi-vinagreiro, un arbre de Bahia menacé d'extinction.
Une exposition percutante adaptée à tous les âges.
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