Samedi 21 octobre, les visiteurs trouvaient porte close aux parcs de la Cantareira et de l’Horto Florestal, situés au nord de São Paulo et abritant une large zone de forêt Atlantique. Un singe hurleur (macaco bugio) ayant été retrouvé mort le 9 octobre, des analyses ont été effectuées et viennent de révéler que la fièvre jaune sylvestre était la cause du décès. Par précaution, la mairie et le gouvernement de São Paulo ont décidé de fermer jusqu’à nouvel ordre l’accès à ces deux espaces verts. Quatre autres cas de décès de singes sont en train d’être étudiés.
Pas de transmission par le singe
Le même jour, les autorités ont procédé à la vaccination en urgence de plus de 4.000 personnes vivant à proximité immédiate de l’Horto Florestal. Le Secrétariat d’Etat à la santé recommande d’ailleurs que les personnes s’étant rendu dans le parc au cours de la semaine passée cherchent à se faire vacciner. « Il n’y a pas de raison de paniquer. Nous avons la quantité de vaccins nécessaire pour vacciner toute la population vivant aux alentours de l’Horto Florestal au cours du mois. Il n’y a pas le moindre problème », a assuré au site G1 Regiane de Paula, directrice du Centre de vigilance épidémiologique.
Selon Exame, le secrétaire d’Etat à la santé, David Uip, « la prévision est de vacciner un million de personnes vivant dans quartiers situés autour de l’Horto Florestal ». Il a rappelé que « les singes ne transmettent pas la maladie à l’humain, ce sont les moustiques qui peuvent la transmettre ». Et plus particulièrement deux types : le haemagogus et le sabethes.
Une seule vaccination protège toute la vie
On a recensé tout au long de l’année 22 cas - dont 10 morts - de fièvre jaune sylvestre dans l’Etat de São Paulo. Mais pas de panique : les autorités n’appellent pas à la vaccination générale des Paulistes, seulement des personnes se rendant dans une zone où le risque d’infection est avéré (soit les zones rurales ou de forêt). A noter que dans l’ensemble du Brésil la forme urbaine de la fièvre jaune a disparu depuis 1942.
Par ailleurs, depuis quelques mois le gouvernement a adopté une mesure préconisée par l’Organisation mondiale de la santé, à savoir que si l’on a été vacciné contre la fièvre jaune, la protection est effective à vie. Cette vaccination est contre-indiquée pour les bébés de moins de neuf mois, les femmes enceintes ou allaitant, les personnes de plus de 60 ans, celles atteintes d’un cancer ou étant fortement allergiques aux protéines d’oeufs.