A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
11,3 millions C'est le nombre de Brésiliens de 15 ans ou plus considérés comme étant analphabètes, selon des données de l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE) concernant l'année 2018. Ce qui correspond à un petit peu moins que la population totale de São Paulo (12,2 millions). Le taux d'analphabétisme absolu pour le Brésil est ainsi de 6,8 %. Agência Brasil souligne que l'analphabétisme est plus important chez les noirs et les métisses (9,1 %) que chez les blancs (3,9 %). Par ailleurs, pour les plus de 60 ans, on atteint des proportions plus grandes de populations analphabètes (10,3 % pour les blancs et 27,5 % pour les noirs et les métisses). Selon l'IBGE, ce résultat est relativement élevé et surtout ne tend pas à diminuer du fait d'un manque d'investissement dans l'éducation.
61e C'est la place qu'occupe le Brésil, sur 64 pays recensés, dans le classement Expat Insider 2019, établi par InterNations, cité par BBC Brasil. Celui-ci est réalisé après avoir interrogé des étrangers installés dans divers pays, afin d'évaluer la qualité de vie proposée par le pays d'accueil. Nombre d'expatriés au Brésil ont mentionné le caractère chaleureux des Brésiliens, ainsi que leur grand sens de l'accueil. Toutefois, c'est du côté de la sécurité que le pays perd des points. 61 % des personnes interrogées estiment ainsi que les conditions de sécurité y sont insuffisantes. Egalement pointés du doigt : les coûts élevés de la santé et de l'éducation privée, mais également la perception négative quant à l'avenir économique du pays. Du côté des bons élèves de ce classement, on retrouve Taïwan, le Vietnam, le Portugal, le Mexique ou encore l'Espagne.
14,3 % C'est le pourcentage de diminution du nombre d'homicides volontaires au Brésil entre 2017 et 2018, selon Agência Brasil, citant des données issues de l'Annuaire brésilien de la sécurité publique. En 2018, ont ainsi été enregistrés 57.341 homicides, alors qu'en 2017 en avaient été dénombrés 64.021. C'est le résultat le plus faible depuis 2013, avec 55.847 cas de morts violentes recensés. Pour l'ensemble de la population brésilienne, on atteint ainsi le résultat de 27,5 morts pour 100.000 habitants. Mais ce sont les Etats du nord du pays qui sont les plus victimes de la violence. Viennent en tête le Roraima (66,6 pour 100.000 habitants), l'Amapá (57,9), le Rio Grande do Norte (55,4) et le Pará (54,6). Pour les deux premiers, la guerre entre gangs rivaux explique principalement ces données, selon l'agence d'information. A contrario, les Etats les moins victimes de ces violences sont São Paulo (9,5), Santa Catarina (13,3), le Minas Gerais (15,4) et le District fédéral (16,6).