Avec ses sorties désormais quasi quotidiennes – un jour sur deux… -, Jair Bolsonaro monopolise l’attention (et l’indignation) des internautes brésiliens qui n’ont plus le temps de recharger leurs batteries de vannes et autres mèmes. Cette semaine, un autre personnage a tout de même réussi à occuper un peu de l’espace médiatique (et drôlatique) : Deltan Dallagnol, dont une malheureuse coquille de clavier téléphonique a réjoui les réseaux sociaux auriverdes.
L’épisode aurait pu avoir sa place sur le fameux site « Damn you autocorrect », qui recensait les phrases envoyées trop vite par SMS dont le correcteur automatique avait corrigé un ou plusieurs mots, donnant un sens totalement différent à ce qu’elle aurait dû être. Ici, la phrase en question, qui aurait été écrite par le procureur en chef de l’opération Lava Jato en février 2017, se retrouve dans les derniers échanges révélés lundi par The Intercept.
« Peido » ou « pedido » ?
A la fin d’une conversation avec une autre procureure lui demandant de convaincre le juge du Tribunal suprême fédéral (STF) Luis Roberto Barroso de devenir rapporteur de Lava Jato à la Cour suprême après la mort accidentelle de Teori Zavascki, Deltan Dallagnol aurait écrit « Foi o tom do meu ultimo peido » (« C’était le ton de mon ultime pet »). Vraisemblablement, ce « peido » aurait dû être un « pedido » (« demande »), mais il ne l’a pas corrigé par la suite (et d’ailleurs, sa consœur fait aussi comme si de rien n’était).
vaza-flato pic.twitter.com/4yuWjFur45
— Rafael Capanema (@rafaelcapanema) August 12, 2019
En tout cas, si la conversation dans son ensemble peut à nouveau poser des questions sur les manœuvres orchestrées en sous-main par les procureurs de Lava Jato pour mener à bien leur opération, les internautes, eux, en sont restés à ce « pet », se délectant de lui donner un sens au premier degré (attention, la scatologie est au rendez-vous).
Du plus au moins subtil
Il y a les mélomanes, qui s’intéressent au son émis par cet « ultime pet » :
qual será que foi o tom do ultimo peido de dallagnol
um lá sustenido talvez
um dó menor— água da casa (@vanilla_dome) August 12, 2019
« Quel aura été le ton du dernier pet de Dallagnol ? Un la pointu peut-être, un do mineur »
Il y a ceux qui tentent de décrypter le dialogue en entier avec les réponses de l’interlocutrice de Deltan Dallagnol :
Explicando a última vaza jato: Deltan peidou, o Resende desafiou Deus a soltar um peido melhor e depois ficou na torcida para alem do peido, sair um barroso também. pic.twitter.com/pXSwmwCerN
— Vinícius Colares (@The_Colares) August 12, 2019
« Explication du dernier Vaza Jato : Deltan a pété, Resende a mis Dieu au défi de lâcher un meilleur pet avant de l’encourager à aller plus loin en faisant aussi caca (barroso est aussi synonyme de caca, ndr). »
De l'art au mème
Autrement, il y a plus simple et efficace. Soit dans l'artistique :
Dallagnol and the “tom do meu último peido (sound of his last break of wind), as per his last anal leaking.
##intercept #VazaJato pic.twitter.com/oH9d1lDNM1— Richard Dawkins ❄️ (@DawkinsDicky) August 12, 2019
Soit dans le plus trash :
Dallagnol: foi o tom do meu último peido https://t.co/MCHxDfJP3c pic.twitter.com/9xLHrfViLk
— Wanderlei Junior 🤔 🌈 (@Wanderjunior34) August 12, 2019
Prometo que esse é meu último tweet sobre o peido do Deltan Dallagnol pic.twitter.com/6T8Ll6clzY
— Diazepam (@Inquietariia) August 12, 2019
« Quelle odeur délicieuse »
Et pour conclure, la réaction de Sérgio Moro :
Deltan Dallagnol: Foi o tom do meu último peido
Sérgio Moro: pic.twitter.com/2aNltDx9AO
— rod (@rodmesccp) August 12, 2019