A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
400.000 En reais, c’est le montant de la subvention perçue par Maria de Lourdes, candidate du Parti social libéral (PSL) dans le Pernambouc, lors des élections de 2018. Selon la Folha de S. Paulo, qui a révélé l’affaire, la candidate a a été la troisième plus grande bénéficiaire de fonds du parti de Jair Bolsonaro dans tout le pays alors qu’elle n'a obtenu que 274 voix. Les observateurs suspectent donc une candidature fictive créée dans le cadre d’une opération de détournement de fonds. La candidate soutient que les 400.000 reais ont servi pour l'impression de 9 millions de tracts et d'environ 1,7 million d’autocollants, mais selon l’enquête de la Folha, aucun signe d’activité n’a été repéré aux adresses communiquées par Maria de Lourdes comme siège de sa campagne. Le parti du président a dû faire face depuis à d’autres révélations de candidatures fictives, certaines impliquant l’actuel ministre du Tourisme, Marcelo Álvaro Antônio (PSL). Comme le rapporte UOL, l’affaire est depuis source de polémiques impliquant l’actuel président du PSL, Gustavo Bebianno, l’ancien président Luciano Bivar, le président Jair Bolsonaro et son fils Carlos.
22 Le nombre de leaders du Primeiro Comando da Capital (PCC), principale organisation criminelle au Brésil, qui ont été transférés dans des prisons fédérales mercredi 13 février. Parmi eux, le chef du PCC, Marco Willians Herbas Camacho, dit Marcola. Les 22 trafiquants étaient auparavant incarcérés dans une prison de l’État de São Paulo. Selon Metro, près de 100.000 policiers seraient depuis mobilisés dans l’État pour répondre à d’éventuelles mesures de représailles du PCC. En 2006, le transfert de leaders du PCC vers des établissements pénitentiaires de haute sécurité avait provoqué une vague de violence qui avait fait 564 morts, dont 59 membres des forces de l’ordre. Selon la justice, l’objectif du transfert dans des prisons fédérales est d’empêcher Marcola et ses troupes de continuer à diriger les opérations du PCC depuis leurs cellules.
10+1 Ce sera le retour à l'heure d'hiver samedi soir dans dix Etats brésiliens et dans le district fédéral de Brasilia. Dimanche à minuit, il faudra remonter les aiguilles d'une heure et la différence avec la France sera alors de quatre heures. La période de l'heure d'été brésilienne a été plus courte cette année que l’an passé, car elle a commencé plus tard que d'habitude. Elle aurait dû commencer le troisième dimanche d'octobre, mais en décembre 2017, le président Michel Temer a signé un décret reportant sa mise en place au 4 novembre pour éviter qu'elle ne tombe au moment des élections. L'heure d'été a été créée au Brésil en 1931 sous le gouvernement de Getúlio Vargas (1882-1954), mais suspendue par décret à plusieurs reprises - les périodes les plus longues sans heure d'été ayant été de 1933 à 1949 et de 1968 à 1985. Sa suppression est régulièrement évoquée.