A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
2 En milliards de dollars, c'est l'excédent commercial enregistré par le Brésil dans ses échanges commerciaux avec les Etats-Unis en 2017, ayant exporté pour 26,872 milliards de dollars de biens vers son partenaire commercial et importé pour 24,846 milliards de marchandises. Un résultat qui a fortement déplu à Donald Trump, qui a décidé de s'attaquer à la politique de commerce extérieur brésilienne. « Ils (le Brésil) nous font payer ce qu'ils veulent », s'est ainsi plaint le président américain lundi 1er octobre, lors d'une conférence de presse organisée à la Maison-Blanche, selon G1. « Si vous demandez à quelques entreprises, elles vous diront toutes que le Brésil fait partie des pays les plus durs, si ce n'est le plus dur au monde. Et on ne les appelle pas pour dire "Eh, vous traitez nos entreprises de manière injuste" », a-t-il ajouté. Une réaction pour le moins surprenante lorsque l'on sait qu'au cours de la même période, la Chine a enregistré un excédent commercial de 275,8 milliards de dollars dans ses échanges commerciaux avec les Etats-Unis. A noter également que c'était la première fois depuis 2008 que les échanges commerciaux entre Brésil et Etats-Unis balançaient en faveur du premier.
1,4 En million, c'est le nombre de jeunes « nem-nem-nem » (ni-ni-ni) que compte en 2018 le Brésil, à savoir des Brésiliens de 15 à 29 ans qui n'étudient pas, ne travaillent pas et ne cherchent pas d'emploi, selon O Globo. Soit trois fois plus qu'en 2014, quand le consultant IDados relatait que ces « nem-nem-nem » n'étaient que 445.000. Le reportage du Globo a rencontré des spécialistes dans le domaine de l'éducation qui expliquent que « la hausse de jeunes intégrant ce groupe est due au fait que leur capital humain est déprécié, ce qui est également négatif pour l'économie du pays, qui abandonne ceux qui devraient être la principale force de travail sur laquelle miser pour permettre la croissance économique » du Brésil.
30 C'est l'âge de la Constitution brésilienne, dont l'anniversaire est célébré vendredi. Le 5 octobre 1988 était en effet promulguée la septième Constitution brésilienne, principal symbole de la redémocratisation du pays, qui venait de vivre 21 ans de dictature. Elle a été conçue par 559 parlementaires, qui ont également suivi les suggestions de plus de 15 millions de Brésiliens, consultés pour l'occasion. Agência Brasil rappelle les propos d'Ulysses Guimarães, qui était alors président de l’Assemblée constituante : « Ce n’est pas la Constitution parfaite, mais elle sera utile, pionnière ». Depuis, 99 amendements ont été ratifiés, « ce qui est nécessaire pour l’actualiser en permanence en fonction des changements sociaux, économiques et culturels qui ont lieu naturellement dans chaque société », explique Adriano Pilatti, professeur de Droit constitutionnel à la PUC de Rio. Extrêmement détaillée, elle compte 114 articles, dont le premier décrit le principe de démocratie participative instaurant des élections directes en deux tours. Elle assure également de plus larges droits individuels, en contrepoint à la précédente Constitution promulguée en 1967.