A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
5,8 milliards En reais, c’est la réduction budgétaire annoncée dans le secteur de l’éducation. Initialement prévu à 23,7 milliards de reais dans la loi de budget annuelle de 2019 (soit le plus poste le plus important dans le budget 2019), la somme allouée au ministère aurait été revue à la baisse, désormais fixée à 17,8 millards de reais, selon Epoca Negocios. Néanmoins, le secteur de l’Education n’est pas le seul secteur touché par des coupes budgétaires cette année. En effet, le ministère de la Défense, pourtant défendu par Jair Bolsonaro depuis le début de son mandat, a été la cible de la deuxième plus grosse réduction des dépenses (5,1 milliards de reais). Le gouvernement précise qu’ils ont désormais prévu une réserve de 5,4 milliards de reais pour faire face à de nouveaux besoins et éviter ainsi de nouvelles coupes dans les mois à venir.
680 millions C’est, en reais, l’investissement que Nestlé a annoncé faire au Brésil dans le développement de nouvelles technologies d’ici 2020, selon Istoé Dinheiro. Le groupe a en effet signé un partenariat avec le gouvernement de l’Etat de São Paulo pour mener à bien des projets d’innovation dans l’agro-industrie et, notamment, le développement de nouvelles cultures de café. Le projet comprend également un important volet sur les sujets d’une production alimentaire respectueuse de l’environnement. Ainsi, le secrétaire d’Etat à l’Agriculture à São Paulo, Gustavo Diniz Juniqueira, a souligné la volonté de composer avec les petits producteurs et d’investir en particulier sur la production biologique. A également été annoncée à cette occasion, la création de 26.000 nouveaux emplois dans le pays.
8.000 C’est le nombre de radars qui auraient dû être installés sur les routes fédérales brésiliennes au cours des mois à venir. Jair Bolsonaro a toutefois annoncé cette semaine sur son compte Twitter que cette mesure serait annulée. Il a par ailleurs précisé, selon l’Estado de S. Paulo que « lors de la rénovation des concessions des autoroutes, nous reverrons également les contrats concernant les radars afin de vérifier la nécessité de leur présence pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’enrichissement d’un petit nombre au détriment de la paix des automobilistes ». O Globo s’est également penché sur le sujet révélant que sur les 52.000 kilomètres de routes administrés par l’Union, depuis juillet 2018, le nombre de radar est passé de 5.500 à 440 en mars de cette année. Une décision qui préoccupe les spécialistes de la sécurité routière, comme par exemple Michelle Andrade, docteure dans le domaine des transports et professeure à l’Université de Brasilia, qui explique au quotidien carioca que cette mesure lui semble « précipitée ». « On sait bien, à partir de notre historique et d’expériences menées dans divers pays que le contrôle de la vitesse est une mesure importante pour réduire la violence dans le trafic routier. Au lieu de retirer des équipements, il fallait plutôt améliorer le système de fiscalisation et aussi investir dans l’éducation et l’infrastructure. »