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En 2010, au Cine Odeon (Festival do Rio / Flickr).

Festival international de Rio : les films à ne manquer sous aucun prétexte

250 films, 20 salles, plus de 60 pays représentés : le 19e Festival international du film de Rio, qui se tient du 5 au 15 octobre, voit les choses en grand. « C’est l’un des deux plus grands événements consacrés au Septième Art au Brésil, avec la Mostra de São Paulo », souligne Raphaël Ceriez, attaché audiovisuel pour l’ambassade de France au Brésil. Si le festival pauliste s’intéresse davantage au cinéma d’auteur, celui de Rio a une approche plus large. « Il s’adresse au grand public, avec l’envie de lui proposer autre chose que ce qu’il a l’habitude de voir, observe Raphaël Ceriez. C’est un festival incroyable par sa visibilité, la diversité de ses sections. » Reste qu’avec ses 250 films, le Festival de Rio peut aussi représenter un véritable embarras du choix. Histoire de vous guider dans les méandres d’une programmation aussi dense, Bom Dia Brésil vous propose une sélection de projections à ne pas manquer.

Films étrangers : un Lion d’Or, un Ours d’Or et un Woody Allen

The Shape of Water, de Guillermo Del Toro (Photo Twentieth Century Fox / Devolução).

Si le Festival de Rio cherche à séduire le grand public, c’est d’abord en réunissant les films qui se sont distingués dans les principaux festivals étrangers. La preuve avec The Shape of Water, du Mexicain Guillermo Del Toro, qui a décroché le Lion d’Or à Venise et aura les honneurs de la soirée d’ouverture du festival ce jeudi. Ou avec On Body and Soul, film de la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi, Ours d’Or à Berlin. Ou encore avec 120 Battements par minute, du Français Robin Campillo, Grand Prix du jury du dernier Festival de Cannes (lire aussi ci-dessous). Parmi les cinéastes consacrés dont les films seront sous les feux des projecteurs à Rio, on relèvera également Stephen Frears (Confident Royal), Kathryn Bigelow (Detroit) ou Sally Potter (The Party). Sans oublier le Wonder Wheel de Woody Allen, qui sera dévoilé lors de la soirée de clôture.

Films français : rencontres et grands noms

120 battements par minute, de Robin Campillo (photo Céline Nieszawer / Devolução).

Avec 27 films (47 en comptant les coproductions), le cinéma français se taille une belle part du gâteau et il propose plusieurs rencontres aux spectateurs. Michel Hazanavicius viendra défendre son film Le Redoutable, sur la vie de Jean-Luc Godard (le 12 octobre au Cine Odeon Net Claro et le vendredi 13 octobre à la Reserva Cultural Niterói 2). L’acteur Nahuel Perez Biscayart sera présent pour 120 battements par minute, long-métrage sur le combat des militants d’Act Up dans les années 1990 (le 13 octobre à la Reserva Cultural Niterói 2 et le 14 octobre au cinéma Estação Net Botafogo 1). Lionel Baier, producteur du Vénérable W., sera lui invité à parler de ce documentaire réalisé par Barbet Schroeder sur le moine bouddhiste Ashin Wirathu (le 14 octobre, au cinéma Estação Net Rio 5).

Si la sélection française sera l’occasion de découvrir certains nouveaux talents, « elle est aussi riche en œuvres d’auteurs confirmés », relève Raphaël Ceriez. Les films de Raymond Depardon (12 jours), Abel Ferrara (Alive in France), Mathieu Amalric (Barbara), André Téchiné (Nos Années Folles), Bruno Dumont (Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc), Robert Guédiguian (La Villa), Roman Polanski (D’après une histoire vraie) sont au programme. A signaler également La Caméra de Claire, du réalisateur sud-coréen Hong Sang-soo, avec Isabelle Huppert.

Films brésiliens : des œuvres qui s’exportent de mieux en mieux

Gabriel et la montagne, de Fellipe Barbosa (Photo Version Originale / Condor / Devolução).

« Le cinéma brésilien engrange les résultats d’une politique ambitieuse de structuration de ses finances, indique Raphaël Ceriez. On voit aujourd’hui de plus en plus de films brésiliens présentés dans les festivals internationaux et distribués hors du Brésil. » Gabriel et la montagne en est un parfait exemple. Distingué à la Semaine de la critique à Cannes, ce film franco-brésilien de Fellipe Barbosa sur le tour du monde d’un jeune Brésilien sera montré pour la première fois au Brésil. Autre coproduction franco-brésilienne, Les Bonnes Manières de Juliana Rojas et Marco Dutra a été primé au Festival de Locarno et remarqué par les magazines américains Variety et Hollywood Reporter. Entre Irmas est également attendu : Breno Silveira y filme la lutte de deux sœurs contre le machisme dans les années 1930. Par ailleurs, alors que les problèmes d’insécurité s’aggravent à Rio ces derniers mois, la violence et le crime trouveront écho dans au moins trois films, selon Globo : Como é cruel vivir assim de Julia Rezende, O animal cordial de Gabriela Amaral Almeida et O nome da morte, d'Henrique Goldmann.

Retrouvez toute la programmation sur festivaldorio.com.br ou téléchargez le guide du festival ici.

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