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Marighella de Wagner Moura (DR)

Une programmation « forte et très féminine » pour la 21e édition du Festival du cinéma brésilien de Paris

Si vous aimez ou être curieux de découvrir le cinéma brésilien, rendez-vous du 9 au 16 avril pour la 21e édition du Festival du cinéma brésilien de Paris. « Cette année, le festival va présenter des films forts, qui parlent du Brésil actuel », confie Katia Adler, fondatrice de l’événement, à Bom Dia Brésil. « Ce sont des films qui parlent de politique, de la société, des noirs au Brésil, de la communauté LGBT, entre autres. Autant de thèmes forts dont on doit parler. » Car si l’élection de Jair Bolsonaro a soulevé beaucoup d’inquiétude dans le milieu artistique, ces films, réalisés il y a en moyenne deux ans, reflètent les préoccupations déjà bien installées au cours de la vie des Brésiliens.

Katia Adler (Cristina Granato)

Autre acteur important de la vie au Brésil : la musique. Qui sera également bien présente par le biais de quatre documentaires : Orlamundo d’Orlando de Morais, My name is now, Elza Soares d’Elizabete Martins Campos, Clementina d’Ana Rieper, consacré à Clementina de Jesus, une chanteuse de samba célèbre dans les années 1940-1950. Sans oublier le film de clôture, Amazonia Groove de Bruno Murtinho, film consacré à la musique du Pará que les producteurs Marco André Siso de Oliveira et Leo Edde viendront présenter.

Avec 12 longs-métrages, dont un d’animation (Tito et les oiseaux de Gabriel Bitar, André Catoto et Gustavo Steinberg), et 11 documentaires, c’est un effet un très beau panel de la production brésilienne actuelle qui sera proposé au public parisien. Katia Adler se réjouit notamment du grand nombre de réalisatrices faisant partie de la programmation : « C’est la première fois que la moitié des films projetés ont été réalisés par des femmes. Nous avions cette volonté de parité lors de la sélection des films. Cela correspond aussi à l’air du temps : les femmes doivent prendre plus de place dans ce milieu, ce qui se fait petit à petit. Beaucoup d’entre elles seront présentes durant le festival pour débattre avec le public ».

Lancement d’une plate-forme de vidéo à la demande

Pour Bom Dia Brésil, la directrice du festival a réalisé une sélection des films de ce festival à ne pas manquer. Tout d’abord, le film d’ouverture : Le Baiser sur l’asphalte de Murilo Benício, qui sera présent pour discuter avec le public à la fin de la représentation. « C’est un film issu d’un texte que le grand écrivain Nelson Rodrigues a rédigé il y a bien longtemps, mais dont le thème reste totalement d’actualité. J’étais très étonnée de découvrir cette histoire au cinéma, qui mélange tout à la fois lecture, théâtre et cinéma. » Mais aussi Amazonia Groove, « un très beau film sur une musique peu connue », Marighella de Wagner Moura, « un film très attendu, qui a déjà fait parler de lui lors du Festival de Berlin », le documentaire consacré à la danseuse brésilienne Marcia Haydée de Daniela Kallmann ou encore Codinome Clemente d’Isa Albuquerque, « qui est très fort ».

Autre moment important de cette édition, le lancement du système vidéo à la demande consacré au cinéma brésilien : Jangada VOD. « C’est la première fois au monde qu’une plate-forme consacré au cinéma brésilienne est lancée », explique Katia Adler. « C’est une continuation du festival. Le public vient nous voir et nous demande où l’on peut voir tel ou tel film. Sauf qu’en général il n’est diffusé qu’une ou deux fois en France, et uniquement à Paris. Cette plate-forme est donc offrir la possibilité au public de pouvoir accès à travers la France à ce cinéma brésilien. » Pas question d’abandonner le travail fait pour diffuser les films brésiliens dans les cinémas toutefois, il s’agit plutôt d’une ouverture à « la modernité » pour toujours plus diffuser le cinéma brésilien. Alors que chaque année sortent en salle une moyenne de 10 films brésiliens, Katia souligne que ce seront 100 films, tant classiques que contemporains, qui seront proposés sur le catalogue de Jangada VOD.  « Nous sommes très heureux, car c’était un objectif que nous nous étions fixés depuis longtemps afin de défendre le cinéma brésilien », conclut-elle. 

Informations pratiques :

L’ensemble des projections se dérouleront à L’Arlequin (6e arrondissement). Découvrir l’ensemble du programme en cliquant sur le lien du site de l’événement.

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