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Le 6 septembre à Juiz de Fora (capture écran YouTube)

Jair Bolsonaro poignardé lors d’un déplacement dans le Minas Gerais

La campagne de Jair Bolsonaro a été interrompue ce jeudi après-midi, alors qu’il était en déplacement à Juiz de Fora (Minas Gerais), à 283 km au sud de Belo Horizonte. Selon G1, la police militaire de l’Etat a rapporté que le candidat d’extrême droite à la présidentielle brésilienne avait été poignardé alors qu’il se trouvait au milieu d’une foule dense, comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous (NDR : attention, images violentes).

Au moment de l’incident, vers 15h40, le candidat du Parti social libéral (PSL) était parti au contact de ses électeurs, porté sur les épaules par un de ses partisans, dans le quartier du parc Halfald. Alors qu’il se trouvait au milieu de la foule, une personne s’est approchée de Jair Bolsonaro et lui a porté un coup de couteau à l'abdomen.

Lésion à l'abdomen

Un suspect, blessé par la foule, a été interpellé. Il a été identifié comme Adélio Bispo de Oliveira, 40 ans, affilié au Parti socialisme et liberté (Psol) de 2007 à 2014. Selon la police militaire de Juiz de Fora, il a expliqué avoir tenté de blesser le candidat Jair Bolsonaro « sur ordre de Dieu », pour avoir « des divergences d’idées », et qu’il s’agissait d’« une affaire personnelle ».

Selon son fils, Flavio Bolsonaro, qui a d'abord affirmé que la blessure était « superficielle», le candidat a « subi un attentat ». « Il y avait plein de monde et beaucoup de bruit, il n’était pas possible d’entendre si l’agresseur a dit quelque chose », a confié une militante à UOL. « Quand les gens ont compris ce qui s’était passé, ils l’ont presque lynché, mais la police fédérale l'a emmené. »

Jair Bolsonaro a été admis dans un hôpital de Juiz de Fora, pour être opéré d'une lésion aux intestins pendant près de deux heures. Vendredi 7 septembre, il a été transféré à l'hôpital Albert-Einstein, à São Paulo. Il pourrait rester hospitalisé jusqu'à une dizaine de jours.

Ses adversaires dans la campagne présidentielle n'ont pas tardé à réagir jeudi soir, rapporte UOL. Ciro Gomes (PDT), s'est ainsi affirmé « solidaire » et a appelé à « punir les responsables de cette barbarie ». Pour Marina Silva (Rede), la violence est « inadmissible et constitue une double attaque : contre son intégrité physique et contre la démocratie ». Le candidat à la vice-présidence du PT, Fernando Haddad, a déclaré que l'attaque au couteau de Bolsonaro était « regrettable » : « Nous démocrates, nous devons assurer un processus pacifique. Quelle horreur ! » Quant à Geraldo Alckmin (PSDB), il a affirmé que « la politique se fait avec dialogue et conviction, jamais avec haine (...). Nous espérons que l'enquête sur l'attaque contre Jair Bolsonaro sera rapide. »

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