À Bom Dia Brésil, on s’intéresse aux chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
10 En millions de reais, c'est la somme qu'aurait dépensée AccorHotels pour s'adjuger la semaine dernière cinq des six bâtiments composant le Largo do Boticario, dans le quartier de Cosme Velho, à Rio. Inscrit au patrimoine historique depuis 1987, le lieu, qui était habité mais profondément dégradé, sera transformé en auberge de jeunesse, selon O Globo. L'Institut du patrimoine culturel de l'Etat de Rio de Janeiro (Inepac) aurait préféré que le Largo do Boticario devienne un musée, mais reconnaît que la réalité économique ne le permet pas. Néanmoins, le groupe hôtelier français s'est engagé à publier un ouvrage sur l'histoire des lieux, datant de la fin du 19e siècle, et pourrait dédier une partie du bâtiment à un centre culturel. Un petit restaurant ouvert au public serait également dans les plans. Le coût total de la rénovation du Largo do Boticario pourrait atteindre les 50 millions de reais.
22 En millions, c'est le nombre de Brésiliens de plus de 16 ans se déclarant végétariens, selon une étude Ibope pour la Société végétarienne brésilienne (SVB), relayée samedi dernier par l'Estadão. Cela représente ainsi 14 % de la population brésilienne. Une tendance en hausse de 12 % ces cinq dernières années dans les régions Sud et Sud-Est ainsi que dans les agglomérations de Salvador, Recife, Fortaleza et Brasilia. Pour la SVB, on peut dire aujourd'hui que toute famille brésilienne comporte au moins une personne végétarienne ou végane.
43 C'est le pourcentage de Paulistanos se déclarant opposés aux démonstrations d'affection (baisers, etc.) entre homosexuels dans l'espace public, selon un sondage de Rede Nossa São Paulo, cité mardi par l'Estadão. 30 % des
habitants de São Paulo ne sont ni pour ni contre, tandis que seulement 22 % d'entre eux approuvent ces gestes. L'étude, inédite, relève ainsi le chemin qu'il reste à parcourir alors que 51 % des interrogés - dont 90 % se disent hétérosexuels - affirment avoir vécu ou été témoin d'une situation d'homophobie, dont 46 % dans les transports publics. Des résultats qui contrastent avec ceux montrant que plus de la moitié des Paulistanos sont en faveur de mesures pour une meilleure intégration des personnes LGBT sur le marché du travail (54 %) et de l'adoption par les couples homosexuels (51 %). Le profil général des personnes les plus ouvertes envers les personnes LGBT : des femmes de 25 à 43 ans, diplômées et aisées, vivant dans l'ouest de São Paulo. Les moins ouvertes : des hommes de plus de 55 ans, pauvres et sans diplôme, évangéliques et vivant dans l'est de la capitale pauliste.