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Conférence de presse de RSF à Rio, le 25 avril 2018 (C.CHAUVEL/BOM DIA BRESIL)

Liberté de la presse, crimes contre les LGBT, fraude aux allocs : trois chiffres, trois infos

À Bom Dia Brésil, on s’intéresse aux chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.

102 C'est le rang du Brésil au classement mondial de la liberté de la presse cette année, établi par Reporters sans frontières (RSF). S'il a progressé d'un rang par rapport à l'année précédente, le pays « stagne depuis des années », a indiqué Emmanuel Colombié, directeur régional de RSF pour l'Amérique latine, lors d'une conférence de presse organisée mercredi à Rio. Entre 2010 et 2017, le Brésil était le deuxième pays latino-américain, derrière le Mexique, comptant le plus de journalistes assassinés en raison de leur profession, avec au moins 26 victimes (dont une en 2017). Une majorité de ces dernières sont recensées dans des petites et moyennes villes, « où les journalistes sont des cibles principales ». « Ainsi, il n'y a pas de raison d'être optimiste », a estimé Emmanuel Colombié, inquiet notamment de la période pré-électorale à venir, source de violences verbales comme physiques à l'encontre de la presse. Le pays d'Amérique du Sud le mieux classé est l'Uruguay (20e), le pire élève étant le Venezuela (143e). La France est 33e.

La 22e Gay Pride de Rio (Tânia Rêgo/Agência Brasil)

126 C'est le nombre de personnes LGBT assassinées ou s'étant suicidées au Brésil depuis le début de l'année, soit une victime toutes les 19 heures, selon le Grupo Gay da Bahia (GGB). Des chiffres toujours consternants pour le Brésil, où ont lieu 52 % des homicides volontaires à l'encontre des personnes LGBT dans le monde. L'an dernier, l'association bahianaise avait recensé 445 assassinats de personnes LGBT dans le pays, soit une hausse de 30 % par rapport à l'année précédente.

 

Vue de Caxias do Sul, dans le Rio Grande do Sul (Wikipedia)

7 000 C'est le nombre de pêcheurs de Caxias do Sul (Rio Grande do Sul) ayant touché des allocations chômage entre août 2016 et le mois dernier, a rapporté O Globo. Sauf que la ville de la Serra Gaucha ne comporte ni cours d'eau important ni littoral donc aucun pêcheur... Cette fraude, qui a contribué à la distribution de 13 millions de reais, est l'oeuvre d'un fonctionnaire nommé Julio Cesar Goss. Avant le sud du Brésil, il avait opéré de la même manière en 2014 dans l'Amapa où il est poursuivi par la justice locale. Le fonctionnaire détient la somme la plus importante de fonds détournés des 50 autres fraudeurs repérés par la Police fédérale à travers le pays. Julio Cesar Goss nie cependant les faits qui lui sont reprochés, estimant que quelqu'un a utilisé ses codes d'accès pour frauder.

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