A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu note attention cette semaine.
144.000 C'est, en tonnes, la quantité de sucre qui devrait être éliminée de la production d'aliments industrialisés d'ici à 2022 a annoncé mardi 27 novembre le ministère de la Santé, après avoir conclu un accord avec l'industrie alimentaire. Biscuits, gâteaux, produits laitiers, aliments à base de chocolat, mais aussi préparations toutes faites pour les gâteaux sont principalement visés selon Epoca. Un chiffre qui peut impressionner, mais qui ne représente pourtant que 2 % de la quantité de sucre utilisé par ces entreprises dans la préparation de ce type d'aliments. 68 entreprises, soit 87 % du marché brésilien dans le domaine de l'alimentaire, ont ainsi accepté de réduire leur emploi de sucre. Interrogée par la revue, Michele Lessa, la coordinatrice de l'alimentation et de la nutrition du gouvernement, explique que cette démarche est menée afin d'amener les Brésiliens à avoir une alimentation plus équilibrée. « Le ministère recommande que la population mange le moins possible de produits industrialisés », explique-t-elle. Ce qui n'est actuellement pas une réalité pour une grande majorité des Brésiliens. Ainsi, par exemple, pour les petits biscuits de type rosquinha, pour 100 grammes de produits, on trouve 75 grammes de sucre, pour 100 grammes de gaufrettes, on compte 54,9 grammes de sucre. Dans le cas de produits à base de chocolat, la teneur en sucre peut atteindre les 95 %. Michele Lessa rappelle toutefois que cette réduction de quantité de sucre utilisée ne devra pas être compensée par l'ajout d'édulcorant ou de matières grasses.
55 millions C'est le nombre de Brésiliens qui, en 2017, étaient en dessous du seuil de pauvreté selon des données divulguées par l'Institut brésilien de géographie et de statistiques (IBGE). Ce qui représente 26,5 % de la population du Brésil. Mais aussi 2 millions de personnes de plus qu'en 2016, et ce malgré le retour à la croissance économique. La Banque mondiale établit que tout foyer dont les revenus mensuels sont inférieurs à 406 reais par personne par mois sont considérés comme vivant en dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, l'Estado de S. Paulo met en lumière les disparités géographiques soulevées par cette étude. Ainsi, dans le Nordeste par exemple, 44,8 % de la population (25,6 millions) vit dans la pauvreté, contre 12,8 % (3,8 millions d'habitants) dans le Sud.
1 an C'est l'âge que va bientôt avoir une petite Pauliste née d'une procédure chirurgicale unique au monde. O Globo révèle que c'est le premier enfant à être né suite à la transplantation d'un utérus provenant d'une donneuse décédée. L'opération a été réalisée par une équipe de l'Hôpital das Clínicas de l'Université de São Paulo. Les résultats de cette grande avancée ont été divulgués dans la revue spécialisée The Lancet. La mère de l'enfant, souffrant du syndrome de Rokitansky et étant née sans utérus, pensait ne jamais pouvoir avoir d'enfant naturellement. Il y a quelques années, elle a pourtant découvert que des transplantations d'utérus commençaient à être menées en Suède, sans avoir pour autant l'espoir que cette technique ne parvienne au Brésil d'ici à de nombreuses années, raconte-t-elle au quotidien carioca. Pourtant, au même moment, les médecins Dani Ejzenberg et Wellington Andraus menaient des expériences de la même nature sur des brebis, puis allaient se former en Suède pour appliquer la procédure à des femmes. La grande nouveauté est qu'ils ont décidé de se focaliser sur la transplantation d'utérus dont les donneuses étaient décédées. Pour Ejzenberg, « l'avantage d'une donneuse décédée est qu'il y a moins de risques chirurgicaux lors de l'extraction de l'utérus », explique ainsi l'un des médecins. « C'est plus simple, plus rapide et moins cher. Et le plus important est que cela va aider à universaliser l'accès à cette possibilité. Car en général, si la donneuse est vivante, il faut avoir recours à une amie ou un membre de la famille. Alors que dans le cas d'une donneuse décédée, on peut retirer l'utérus en même temps que les autres organes qui pourront être transplantés », conclut-il.