A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
42 % C’est le taux de croissance de l'approbation de produits phytosanitaires depuis l’arrivée de Jair Bolosonaro à la tête de l’Etat brésilien, il y a quatre mois, d’après UOL. Selon Greenpeace, il s’agit de la plus grande vague d'autorisation de pesticides de l’histoire du Brésil. En effet, entre le 1er janvier et le 30 avril 2019, le gouvernement fédéral a approuvé l’utilisation de 166 nouveaux pesticides. L’étude de Greenpeace affirme que 44 % des nouveaux pesticides désormais disponibles sur le marché brésilien sont « hautement ou extrêmement toxique » et seulement 6 % sont biologiques. Dans ce pourcentage, 28 % des produits sont d’ores et déjà interdits dans l’Union européenne. « Alors que l’Europe restreint l’utilisation des pesticides, le Brésil fait l’inverse. Nous régressons », témoigne Iran Magno, responsable du pôle agriculture et alimentation de Greenpeace.
953.000 En hectares, c’est la superficie de forêt amazonienne déboisée depuis 30 ans dans des zones normalement « intégralement protégées » selon G1. Soit six fois la ville de São Paulo. Même si ces zones protégées, terres fédérales, indigènes et quilombolas ne s’en sortent pas indemnes, elles sont très importantes car elles permettent aujourd’hui de préserver plus de la moitié de la forêt amazonienne : 53 % selon les photos satellites. La déforestation est encore plus rapide et violente dans les zones non-protégées.
45 % Le risque de commettre un suicide chez les jeunes adultes et adolescents noirs entre 10 et 29 ans au Brésil est 45% plus élevé que dans la même tranche d’âge de jeunes Brésiliens blancs, selon une étude du Ministère de la santé relayée par G1. La différence est encore plus grande entre les jeunes hommes noirs et les jeunes hommes blancs, le risque étant 50% plus élevé pour les jeunes hommes noirs. Entre 2012 et 2016, le taux de mortalité a augmenté de 12% pour la jeune population noire, quand il est resté stable chez la jeune population blanche. Selon le médecin Rita Helena Borret, le plus gros risque qu’encourent les jeunes adultes et adolescents noirs, « c’est le racisme structurel, qui cause souffrance et maladies (…). Le jeune homme noir, dans la phase de construction de son identité, se construit à partir de l’idée qu’être noir, c’est être inférieur, moins valorisé ».