À Bom Dia Brésil, on s’intéresse aux chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
86.000 Le nombre de demandes d’asile enregistrées au Brésil et en attente d’être traitées, selon un rapport du Comité national pour les réfugiés (Conare). Les demandes ont explosé en 2017, notamment en raison de la crise au Venezuela : 33.866 demandes ont été réalisées l’an passé, contre 10.308 en 2016, soit une hausse de 228 %. Les Vénézuéliens représentent 53 % des 33.866 demandes reçues l'an dernier et 33 % du nombre total de demandes d’asile en cours. Même si, jusqu'à présent, 18 Vénézuéliens seulement ont été reconnus dans cette situation : quatre en 2015 et 14 en 2016. Comme le rappelle Agência Brasil, selon la loi brésilienne, seules les personnes qui doivent quitter leur pays d'origine en raison de persécutions politiques ou religieuses sont reconnus comme réfugiées. Après le Venezuela, les pays représentant le plus grand nombre de demandes sont Cuba (2.373 demandes), Haïti (2.362) et l'Angola (2.036). En 2017, le Conare a reconnu 587 réfugiés : 310 Syriens et 106 personnes originaires de la République démocratique du Congo. Sur les sept dernières années, le Brésil a reconnu 10.145 réfugiés, dont 2.771 Syriens.
21 Le nombre de personnes tuées lors d’une tentative d’évasion mardi 10 avril à la prison de Santa Izabel do Pará, à une quarantaine de kilomètres de Belém. Vers 13h, un groupe armé a tenté de s’introduire dans l’établissement pénitentiaire pour y libérer des détenus en utilisant des explosifs contre un des murs de la prison. Une fusillade a éclaté lorsque les hommes du bataillon pénitentiaire ont tenté de les en empêcher. Selon Metro, certains prisonniers eux-mêmes étaient armés. Cinq détenus ont été tués, ainsi que 15 membres du groupe qui tentait d’organiser l’évasion. Un gardien de prison a également trouvé la mort. Lundi 9 avril, 11 personnes avaient été assassinées dans la région de Belém. Les autorités du Pará n’ont cependant pas fait de lien entre les deux événements.
14 Le nombre de projets d’investissement réalisés par entreprises brésiliennes en France en 2017, selon Business France. Cela fait du Brésil le principal investisseur latino-américain dans l’Hexagone, devant le Mexique (sept projets). La France a enregistré en 2017 1.298 décisions d'investissement, soit une augmentation de 16 % par rapport à 2016. Une centaine d'entreprises latino-américaines sont présentes sur le territoire, où elles emploient environ 5.700 personnes et ont investi au total 1,4 milliard d'euros.
Parmi les entreprises brésiliennes qui ont fait le pari de développer leurs activités en France, on notera Sislor, une société d'ingénierie brésilienne spécialisée dans le traitement des déchets ménagers, qui a choisi de s’implanter à Rouen (Seine-Maritime). MJV, société brésilienne de conseil, a elle suivi ses clients européens depuis Londres en ouvrant un bureau parisien dans l'optique du Brexit. La société brésilienne de biotechnologie et de nanotechnologie Innovatec’s, enfin, a inauguré sa première filiale européenne, Nanoskin Medical, à Drulingen (Bas-Rhin).