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« A Plastic Ocean » : les « évangélistes de l’environnement » tentent de convertir les Brésiliens

« Le plastique a un avantage et un désavantage : il dure longtemps ». Effaré par l’omniprésence de la matière et de la pollution qu’elle engendre depuis qu’il s’est installé au Brésil il y a cinq ans, Roman Carel, fondateur de la société de conseil immobilier Athena Advisers, s’est lancé dans « une lutte infinie » pour l’environnement. C’est dans ce cadre qu’il a organisé ce mardi soir la projection au Museu do Amanhã de Rio du documentaire américain A Plastic Ocean (« Un océan de plastique »).

Projection dans les communautés de Rio

Produit par l’ONG Plastic Oceans et sorti sur Netflix l’an dernier, le film de Craig Leeson, tourné dans plus de 20 lieux différents de la planète durant quatre ans, montre comment le plastique a envahi les océans – huit millions de tonnes déversées chaque année - et les conséquences dramatiques de cette situation. Les micro-plastiques notamment sont ingurgités par les poissons qui terminent dans nos assiettes, puis nos estomacs. Mais des solutions existent et A Plastic Ocean les partage également.

Roman Carel, dont la société a participé au financement du documentaire, a ainsi entrepris d’en faire une version portugaise afin de le présenter pour la première fois au Brésil. La projection du Museu do Amanhã, dont l’entrée est libre à 19h, sera suivie cette semaine de plusieurs autres, notamment auprès des enfants des communautés de Vidigal, en partenariat avec l’association franco-brésilienne Futuro Bom, et de la Rocinha.

« Les gens des favelas sont plus engagés que les plus aisés »

Rio n’a pas été choisie par hasard pour commencer la divulgation du film au Brésil. « C’est tout un symbole, entre la nature merveilleuse qui constitue cette ville et l’abomination d’une urbanisation incontrôlée », indique Roman Carel à Bom Dia Brasil. Le montrer aux enfants des communautés est aussi fondamental, selon lui : « Les gens des favelas sont plus engagés que les plus aisés, c’est un terreau intéressant, avec une capacité de bouger rapidement, même s’ils ont aussi bien d’autres batailles à mener. »

Pour l’entrepreneur français, si la situation environnementale du Brésil peut paraître parfois « une catastrophe » en raison d’une absence de volonté gouvernementale et d’éducation, il est persuadé que le pays « est fondamentalement en relation avec la nature ». Il «  a une âme et une conscience environnementale très forte, mais sclérosée par un passé industriel » qui a privilégié les réductions de coûts et où donc le plastique représente toujours la solution la plus économique.

« Les Brésiliens sont demandeurs d’alternatives écologiques »

« Tant que l’on n’arrivera pas à faire de l’environnement un business au Brésil, cela restera une victime. Il y a pourtant des entrepreneurs et des leaders qui y sont prêts, mais il n’y a pas de législation dédiée et les moyens sont insuffisants pour y arriver », estime Roman Carel. Résultat : « Les Brésiliens sont demandeurs d’alternatives écologiques, mais il n’y a pas d’offre. »

Après ces projections inaugurales de A Plastic Ocean, l’objectif du Français est de fournir le documentaire aux écoles brésiliennes afin que la divulgation soit la plus large possible. Mais il fait appel également à des « évangélistes de l’environnement » comme lui pour y contribuer : « Si vous voulez prendre le film et le montrer, prenez contact avec nous ! » Le message est passé.

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