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Ph. Camille Espagne / DR

Olimpiadas do Sorriso : donner le sourire aux enfants de Rio par le sport

Les « Olympiades du Sourire » tiennent bien leur nom. Il n’y avait que cela sur les visages des centaines d’enfants venus faire du sport dimanche lors de la 1ère édition de l’événement à l’hôtel Pullman de São Conrado, à Rio.

Camille Espagne / DR

« Au départ, l’idée était d’organiser un tournoi de tennis pour les enfants », raconte à Bom Dia Brésil Marcus Fonseca, fondateur de Futuro Bom, association dédiée à l’apprentissage du tennis pour les enfants de Vidigal. Une idée qui a germé il y a à peine quelques mois dans son esprit et celui du Français Victor Chevallier, fondateur lui de l’école Tennis Evolution, mais qui a fini par évoluer en véritables mini-jeux Olympiques grâce à la participation d’autres associations sportives (badminton, rugby, volley, tennis de table…) et culturelles (capoeira, musique, théâtre…) de Rio.

« Passer outre les tabous »

Corentin Chauvel / Bom Dia Brésil

« Les enfants de chaque projet social viennent avec leur savoir-faire, leur sport, et le montrent aux autres ainsi qu’au public, aux enfants de la zone sud, on veut passer outre les tabous », explique à Bom Dia Brésil Victor Chevallier. Un événement sans grands moyens mais avec beaucoup d’espoir placé en lui, notamment par les consulats de sept pays, la Suisse en tête. « Leur aide a constitué un vrai décollage pour l’organisation, ils se sont notamment chargés du transport des enfants », souligne Victor Chevallier.

La France, la Belgique, la Croatie, le Portugal, les Etats-Unis et la Norvège sont les autres pays qui ont participé aux épreuves de tennis : une mini-Coupe Davis avec des enfants représentant chaque nation, d’où la Norvège est sortie victorieuse. Evidemment, le vainqueur de cette compétition et de toutes celles qui se sont déroulées jusqu’à la fin de l’après-midi importe peu. « Notre plus grande victoire, c’est d’avoir pu faire participer plus de 200 enfants principalement des zones nord et ouest de Rio », sourit Victor Chevallier.

« Avec très peu, on peut se réunir et faire beaucoup pour les enfants »

Corentin Chauvel / Bom Dia Brésil

Et cela n’était pas gagné d’avance. Marcus Fonseca a raconté que certains enfants avaient été emmenés de justesse alors qu’une fusillade avait lieu dans leur communauté dimanche matin. « Dans un pays où la violence est en hausse constante, cela montre combien il est important d’investir dans l’éducation et les projets sociaux », estime-t-il.

Pour cette première édition, aucune institution officielle brésilienne n’a pourtant participé. « Mais ce n’est pas grave, nous profitons d’une visibilité internationale avec tous les consulats et cela prouve que l’on peut organiser un événement de ce type sans aucune aide publique, on montre qu’avec très peu, on peut se réunir et faire beaucoup pour les enfants », se félicite Marcus Fonseca. Le duo franco-brésilien de professeurs de tennis peut en effet être fier de son édition inaugurale et promet de remettre cela l’année prochaine.

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