En début de semaine dernière, un coup de filet a fait trembler les murs des casernes des pompiers de Rio de Janeiro. Retour – non exhaustif – sur les dernières affaires qui ont émaillé la chronique des opérations anticorruption au Brésil.
Rio de Janeiro : 32 pompiers écroués
Le 12 septembre dernier, 32 pompiers de Rio de Janeiro et deux chefs d’entreprise ont été interpellés et écroués dans le cadre d’une opération dirigée par le ministère public et la police civile de Rio. Les pompiers arrêtés, dont deux conseillers du commandant-général, plusieurs colonels et lieutenants-colonels, sont suspectés de fraude dans l’inspection d’établissements commerciaux. Selon Globo, ils auraient reçu des pots-de-vin en l’échange de l’autorisation d’ouverture de ces établissements, au mépris de certaines normes de sécurité. L’affaire a ses origines à la caserne de Nova Iguaçu, mais les enquêteurs ont pu déterminer que le groupe criminel agissait dans d’autres villes de l’état de Rio. Le commandant-général des pompiers de Rio de Janeiro, le colonel Ronaldo Alcântara, a demandé à être démis de ses fonctions le 12 septembre en fin de journée.
Minas Gerais : jusqu'à 30 ans de prison pour quatre policiers
Le 11 septembre, six personnes dont quatre policiers civils du Minas Gerais ont été condamnées à des peines allant jusqu’à 30 ans de prison dans le cadre de l’opération Serendipe. Jugés pour extorsion, corruption active et passive, les policiers demandaient, selon G1, jusqu’à 100.000 reais pour ne pas enquêter et dénoncer des recels de véhicules et des immatriculation falsifiées.
Brasilia : des bus défectueux circulaient contre rémunération
La police civile et le ministère public du District Fédéral ont révélé le 1er septembre être intervenus contre un réseau de corruption qui permettait à des entreprises de transport public de laisser rouler des bus qui n’étaient pas en état de circuler. Selon Agência Brasilia, 14 mandats de prison préventive ont été délivrés : quatre contre des fonctionnaires du Secrétariat de la mobilité de Brasilia, qui percevaient des bakchichs de 400 à 800 reais, et dix contre des employés de coopératives de transports. Depuis 2015, 85 fonctionnaires ont dû quitter le gouvernement de Brasilia pour des affaires de corruption ou de prise illégale d’intérêt.
Tocantins : mandats d'arrêt dans la filière agricole
Fin août, la police fédérale a révélé enquêter sur un réseau de corruption dans l’État du Tocantins. 11 mandats d’arrêts et 28 mandats de perquisition ont été délivrés contre des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture et des entreprises frigorifiques et de production de produits laitiers. D’après la Folha de S. Paulo, les fonctionnaires impliqués sont suspectés d’avoir favorisé certaines entreprises en retardant certaines procédures administratives et en annulant des amendes en l’échange de dessous de table.