A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
139 C'est le nombre de plages du Nordeste polluées par des plaques de pétrole, selon la Folha de S.Paulo. Ces dernières ont commencé à apparaître dès le début du mois de septembre. Jusqu'à mercredi, l'origine de cette marée noire d'une ampleur inédite restait inexpliquée. Toutefois, selon des analyses réalisées par Petrobras et par la marine brésilienne, les quelque 100 tonnes de pétrole recueillies jusqu'à maintenant proviendrait « très probablement » du Venezuela, a annoncé le ministre de l'Environnement, Ricardo Salles. Le gouvernement du pays attaqué a rapidement nié les dires du ministre brésilien. « Il n'y a aucune évidence de fuites de pétrole de nos gisements pétrolifères qui aient pu causer des dommages à l'écosystème marin de nos voisins », ont-ils ainsi décrété dans un communiqué.
8,9 C’est, en milliards de reais, la somme record récoltée par l’Agence nationale du pétrole (ANP) après la vente aux enchères ce jeudi de 12 blocs pétroliers offshore, selon G1. Au total, 36 parcelles étaient à acquérir sous forme de concession d’exploration. Toutes celles situées dans le Nordeste n’ont reçu aucune offre en raison de leur localisation controversée dénoncée par les organisations environnementales. Plusieurs blocs du bassin de Santos sont également repartis bredouille. Parmi les acquisitions, celle qui a reçu le montant le plus élevé, pour 4,09 milliards de reais, est située dans le bassin de Campos. Ses acheteurs : le français Total (40 %), le qatari QPI (40 %) et l’espagnol Petronas (20 %). En tout, 17 entreprises ont participé aux enchères dont deux brésiliennes : Petrobras et Enauta.
109,5 C’est, en milliards de reais, le bénéfice net total des banques brésiliennes sur 12 mois, selon un rapport dévoilé ce jeudi par la Banque centrale du pays, relayé par l’Estadão. La somme, la plus importante depuis 2011, a été calculée sur la période de juin 2018 à juin 2019. La rentabilité des capitaux propres (RCP), elle, a bondi sur un an de 15,8 %, soit la plus forte hausse depuis 2012. Elle est plus importante que celle des banques de pays comme la Chine, le Royaume-Uni, le Japon ou la France (+6,5 %). La crise semble ainsi particulièrement bénéficiaire pour les banques puisque la RCP a explosé encore plus en Argentine voisine : +55 %.