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Le Museu Nacional de Rio en octobre 2018 (Tânia Rêgo/Agência Brasil)

Museu Nacional, Jair Bolsonaro, églises évangéliques : trois chiffres, trois infos

A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.

3,3 millions C’est, en reais, le montant de l’aide déjà transmise par la Banque nationale de développement économique et social (BNDES) à la reconstruction du Museu Nacional de Rio, a indiqué lundi son directeur, Alexander Kellner. Au total, ce sont 21,7 millions de reais qui seront consacrés par l’organisme à la remise sur pied de l’établissement. Ce premier montant servira à engager une entreprise chargée de rénover la structure encore existante du musée, notamment la bibliothèque. « Il sera également destiné à la préparation et à l'acquisition d'un bâtiment provisoire sous forme de containers destiné à abriter une partie de l'administration et des enseignants du musée », a précisé Alexander Kellner à l’Estadao. Le Museu Nacional, qui avait fêté son bicentenaire en juin 2018, a été ravagé par un incendie la nuit du 2 septembre dernier, perdant 90 % de son contenu.

Jair Bolsonaro à Davos le 22 janvier 2019 (Alan Santos/PR)

6 c’est le nombre de minutes qu’a duré le discours de Jair Bolsonaro au Forum économique mondial de Davos mardi. Alors qu’il aurait pu aller jusqu’à 45 minutes, le président brésilien, très attendu pour son premier événement international, s’est contenté du minimum. Il a proposé un discours très général sur le Brésil, « superficiel » selon les analystes, indiquant qu’il allait ouvrir son pays (« une économie encore relativement fermée au commerce international »), mais ne dévoilant pas concrètement les actions que son gouvernement allait entreprendre, pas même les réformes. Jair Bolsonaro s’est surtout montré très politiquement correct, louant les richesses naturelles de son pays et montrant son engagement à préserver l’environnement. Un discours radicalement différent de sa campagne électorale à ce sujet. Un entretien avec Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial, a suivi. Là aussi, il a tourné court, près de huit minutes, le président brésilien ne rentrant pas dans les détails qu’aurait voulu connaître son interlocuteur et hôte, aussi bien sur l’économie que sur la lutte anticorruption. Le lendemain, Jair Bolsonaro et ses ministres présents, dont Paulo Guedes et Sérgio Moro, ont achevé de décevoir les observateurs en annulant une conférence de presse, invoquant la santé du chef de l’Etat, qui devait se reposer.

Une église de l'Assemblée de Dieu à Brasilia (Jean Marconi/Flickr)

6.104 C’est le nombre de nouveaux temples ou églises ouverts au Brésil l’an dernier. C’est le chiffre le plus faible en dix ans, selon une enquête d’O Globo basée sur les chiffres de la Receita Federal. Il y a cinq ans, le nombre de nouveaux établissements était le double, à 11.901, soit un record historique, équivalent à une nouvelle église ouverte par heure. Il s’agit principalement d’églises évangéliques, dont tous les courants sont touchés. La raison ? La crise, les églises vivant des dons de leurs fidèles. Le Nordeste a été la région la plus touchée par les pertes de bénéfices (-30 %), devant les Etats de Rio de Janeiro (-20 %) et de Sao Paulo (-15 %). Selon les chiffres de la Receita Federal, Rio de Janeiro est l’Etat avec la densité d’églises la plus importante du Brésil (2,28 pour 100.000 habitants), devant l’Espirito Santo et le District fédéral. En 2010, l’Assemblée de Dieu était l’église évangélique qui rassemblait le plus de fidèles (12,3 millions), loin devant l’église Universal (1,9 million). C’est aussi celle qui ouvre toujours le plus de nouveaux lieux de culte (1.308 en 2018).

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