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Mise à l'eau du sous-marin Riachuelo le 14 décembre 2018 (Tomaz Silva/Agência Brasil)

Sous-marin franco-brésilien, LVMH, Cesare Battisti : ce qu'il faut retenir du week-end

Vous êtes restés loin de l'actualité ce week-end ? Pas de panique, Bom Dia Brésil revient sur les principales informations de ces derniers jours.

Le sous-marin franco-brésilien Riachuelo a été mis à l’eau

Fabriqué au Brésil à partir d’une technologie française, le nouveau sous-marin brésilien Riachuelo a été officiellement mis à l’eau vendredi au Complexe naval d’Itaguai (Rio de Janeiro) en présence de Michel Temer, Jair Bolsonaro ainsi que des autorités consulaires françaises au Brésil. L’appareil a été baptisé par la Première dame, Marcela Temer. Michel Temer a rappelé dans un discours l’esprit pacifique du Brésil, soulignant que le sous-marin aurait au contraire pour objectif la défense des eaux territoriales brésiliennes, a rapporté Agência Brasil. Le Riachuelo, qui subira deux ans de tests avant d’entrer en fonction, mesure 72 mètres de long pour un poids de 1.700 tonnes ; il peut accueillir 35 membres d’équipage pour une autonomie de 70 jours. Quatre autres sous-marins, dont le premier à propulsion nucléaire du pays, seront lancés ces prochaines années dans le cadre de ce même partenariat franco-brésilien. Outre le Riachuelo, le Brésil possède déjà cinq sous-marins plus anciens.

LVMH rachète Belmond, propriétaire du Copacabana Palace

Le Copacabana Palace de Rio (Yusuke Kawasaki/Flickr)

Le Copacabana Palace passe sous bannière française. LVMH a annoncé vendredi dans un communiqué avoir fait l’acquisition de la chaîne hôtelière de luxe Belmond, propriétaire de 46 hôtels, trains et croisières fluviales dans 24 pays à travers le monde. Parmi ses possessions brésiliennes, le mythique Copacabana Palace de Rio donc, mais aussi l’hôtel das Cataratas aux chutes d’Iguaçu.

Jair Bolsonaro écarte tout débat sur la peine de mort

Jair Bolsonaro (Jeso Carneiro/Flickr)

Quand ce n’est pas son entourage, ce sont ses fils qui viennent mettre Jair Bolsonaro dans l’embarras. Alors que la justice s’intéresse de plus en plus près aux finances de l’ex-chauffeur de Flavio, Eduardo, lui, a affirmé, selon O Globo, que le débat sur la peine de mort serait mis sur la table lors du mandat de son père et qu’elle pourrait être soumise à un référendum. Le député fédéral de l’Etat de São Paulo souhaiterait qu’elle soit applicable pour les trafiquants de drogue et les auteurs de certains crimes. Le président élu a contredit son fils dans un tweet dimanche, affirmant que le rétablissement de la peine de mort n’a jamais fait partie de son programme de campagne et que son interdiction est inscrite dans le marbre de la Constitution – c’est-à-dire qu’elle ne peut faire l’objet d’aucun amendement. « Sujet clos », a-t-il conclu.


La peine de mort n’est plus appliquée au Brésil depuis 1876 et sa pratique est officiellement interdite depuis 1891, ce qui en fait le troisième pays après le Venezuela et le Costa Rica à l’avoir abolie. Elle avait néanmoins été rétablie durant la dictature, de 1969 à 1979 mais sans qu’aucune exécution officielle n’ait lieu.

Cesare Battisti est en fuite pour échapper à son extradition

Cesare Battisti à sa sortie de prison en 2011 (Marcello Casal Jr/Agência Brasil)

Si Jair Bolsonaro avait promis d’extrader l’ancien activiste italien vers son pays d’origine, où il a été condamné à la prison à la perpétuité, Michel Temer l’a devancé en signant vendredi le décret le permettant, selon Agência Brasil. La veille, le Tribunal suprême fédéral (STF) avait ordonné son interpellation. Mais Cesare Battisti, qui vivait sur le littoral pauliste, est déjà en fuite depuis plusieurs jours et désormais recherché par les autorités brésiliennes. L’ancien militant d'extrême gauche de 63 ans a été condamné par contumace par la justice italienne en 1988 pour quatre homicides perpétrés à la fin des années 1970 lorsqu’il faisait partie du groupe des Prolétaires armés pour le communisme. En fuite au Mexique puis en France depuis le début des années 1980, il avait gagné le Brésil en 2004 alors que la justice française s’apprêtait finalement à l’extrader. Interpellé en 2007, il a été emprisonné jusqu’en 2011 à Brasilia, puis de nouveau l’an passé dans le Mato Grosso do Sul après avoir tenté de fuir en Bolivie. Il avait bénéficié d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire. Cesare Battisti est marié depuis 2015 à une Brésilienne, Joice Lima.

L’étau se resserre autour des assassins de Marielle Franco

Marielle Franco (Jeso Carneiro/Flickr)

Les premières interpellations dans l’assassinat de Marielle Franco et de son chauffeur, Anderson Gomes, ont eu lieu jeudi dernier à Rio et sa région, sans que plus de détails ne soient donnés par les enquêteurs. Elles ont été suivies vendredi d’une perquisition au domicile et au bureau du conseiller municipal PHS Marcello Siciliano, dénoncé dès le mois d’avril comme étant l’un des commanditaires du crime. Celui-ci s’est de nouveau présenté de lui-même devant les autorités et la presse afin de démentir ces accusations et demander à ce que l’enquête soit reprise par la police fédérale, selon Agência Brasil. Il estime que les autorités locales ont agi la semaine dernière de manière médiatique à son encontre, sous la pression de boucler l’enquête qui dure depuis déjà neuf mois. L’assassinat de Marielle Franco serait lié à son intervention dans des conflits de territoires disputés par les milices dans la zone ouest de Rio. Proche de la conseillère municipale, le député fédéral Psol Marcelo Freixo aurait pour sa part échappé à une tentative d’assassinat programmée pour le week-end dernier lors d’un événement dans la zone ouest de Rio. Il a été averti vendredi de l’éventualité et a annulé sa présence. Mais rien n’indique que les commanditaires soient le même groupe de miliciens.

Le médium João de Deus se livre à la police

Joao de Deus en 2006 (Wikipedia)

Accusé d’agressions sexuelles, le médium João Teixeira de Faria, plus connu sous le surnom de João de Deus, s'est livré dimanche aux autorités du Goias, selon Agência Brasil. Depuis une semaine, plus de 300 femmes ont témoigné avoir été victimes d’attouchements et parfois de viol de la part du guérisseur de 76 ans, qui officie à Abadiânia (Goias). Ces actes, niés par João de Deus, auraient eu lieu entre les années 1980 et l’an dernier. Ce n’est pas la première fois que le médium fait face à des accusations d’agressions sexuelles. D’après le Ministère public, il en existe depuis 2010, mais l’homme avait été relaxé lors d’un procès en 2012, faute de preuves.

Le chef du trafic de drogue d’une favela de Rio interpellé au Paraguay

Carlos Eduardo Sales Cardoso, dit Capilé, a été interpellé samedi au Paraguay dans une opération menée conjointement par les autorités paraguayennes et brésiliennes, selon Agência Brasil. Capilé, 35 ans, dirige le trafic de drogue de la favela d’Acari, dans la zone nord de Rio. Recherché depuis plusieurs années, il a été immédiatement transféré au Brésil où il sera emprisonné.

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