A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
400 C’est, en millions de reais, la somme dépensée l’an dernier par les autorités brésiliennes pour entretenir les stades de la Coupe du monde 2014. Quatre ans après la fin du Mondial remporté par l’Allemagne, les arènes, qui ont coûté au total 8,3 milliards de reais (pour leur construction ou leur rénovation), n’ont toujours pas fini d’être remboursées. Outre les « éléphants blancs » (Brasilia, Cuiaba, Recife), même les stades utilisés régulièrement sont à la peine. O Globo cite comme exemple le Mineirão de Belo Horizonte – 37 matchs et 253 événements en 2018 -, dont le gouvernement du Minas Gerais devait encore rembourser 132 millions de reais l’an dernier à la concession du stade. L’Etat du Mato Grosso, lui, ne dépense « que » 3 millions de reais annuels pour l’Arena Pantanal de Cuiaba, mais il a dû transformer une partie du stade en école pour lui trouver une activité régulière.
181 C’est le nombre de pays, dont le Brésil, ayant approuvé le 19 décembre dernier le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM). Mais Jair Bolsonaro a confirmé mercredi sur Twitter qu’il s’en retirerait pour une raison de souveraineté nationale, imitant notamment les Etats-Unis, l’Australie, la Hongrie, le Chili ou encore la Suisse. « Toute personne qui vient ici doit être soumise à nos lois, règles et coutumes, et devra chanter notre hymne et respecter notre culture. N’importe qui ne peut pas entrer chez nous, pas plus par le biais d’un pacte adopté par des tiers », a-t-il déclaré.
Pacto Migratório: pic.twitter.com/PPI5j6S698
— Jair M. Bolsonaro (@jairbolsonaro) 9 janvier 2019
« Nous ne refuserons jamais l'aide à ceux qui en ont besoin, mais l'immigration ne peut pas être aveugle. Des critères sont nécessaires, afin de chercher la meilleure solution en fonction de la réalité de chaque pays », a-t-il ajouté. Le ministère des Affaires étrangères a ainsi été mandaté pour en avertir l’ONU. Le PMM établit notamment des directives spécifiques pour l'accueil des migrants – mais aussi le retour dans leur pays d’origine -, préservant le respect des droits de l'homme sans tenir compte de leur nationalité, rappelle Agência Brasil.
36.000 C’est, en reais, le futur salaire mensuel d’Antonio Hamilton Rossell Mourão, fils du général Mourão, vice-président du Brésil, qui a été promu cette semaine assistant de direction de Banco do Brasil. Une promotion qui a provoqué la controverse pour des questions d’ordre financier (son revenu antérieur est multiplié par trois) et familial (il a été nommé par le nouveau président de la banque publique brésilienne, lui-même nommé par le gouvernement Bolsonaro). Spécialisé dans l’agro-alimentaire, Antonio Hamilton Rossell Mourão travaille depuis 18 ans pour Banco do Brasil, selon Exame. « Antonio a ma confiance absolue et a été choisi pour faire partie de mes conseillers, (…) en fonction de ses compétences. Ce qui est étrange, c’est qu’il n’ait pas, par le passé, obtenu de poste plus important au sein de Banco do Brasil », a déclaré dans un communiqué le nouveau président de l’institution, Rubem Novaes.