A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
10 C’est le nombre de personnes qui ont trouvé la mort à la suite des pluies torrentielles tombées sur Rio de Janeiro dans la nuit du 8 au 9 avril 2019. L’état de crise a été décrété par le maire de Rio, Marcelo Crivella, mardi 9 avril. D’après Globo, 245 millimètres de pluies sont tombées en quelques heures à Copacabana contre 95 millimètres en moyenne pour un mois d’avril. Plusieurs axes de circulation ont été bloqués en raison des inondations et de nombreuses universités et écoles municipales ont décidé d’annuler les cours des étudiants mardi 9 et mercredi 10 avril. Le premier bilan mardi en début de matinée annonçait trois morts mais s’est vite alourdi. Trois corps ont notamment été retrouvés ensevelis sous une coulée de boue dans un taxi à Botafogo. De nombreux glissements de terrains ont été également provoqués. Il s’agissait de la plus grosse tempête à Rio depuis 22 ans. A l’heure de pointer du doigt les responsabilités des autorités, Globo relève que la mairie de Rio n'a pas dépensé un centime cette année pour le drainage urbain.
12 C’est le nombre de promesses de campagnes de Jair Bolsonaro (sur un total de 58), qui auraient déjà été tenues, selon G1. Ce serait déjà plus que Dilma Rousseff et Michel Temer réunis. En 100 jours, Jair Bolsonaro aurait répondu à plus d’engagements que ses deux prédécesseurs qui auraient, eux, respectivement tenus 5 (sur 55) et 3 (sur 20) promesses. C’est en tout cas ce qu’avance G1 dans son projet « Les promesses des politiciens » débuté en 2015. Parmi les 12 promesses tenues par le président actuel, quatre seraient des engagements économiques. Par exemple, la promesse de réduire les tarifs d’importation et les obstacles non-tarifaires se vérifie effectivement, depuis mars, avec notamment l’entrée en vigueur d’un traité de libre échange concernant le marché automobile entre le Brésil et le Mexique. D’autres promesses, notamment sur le plan administratif avec la réduction du nombre de ministères, auraient également été tenues par le président brésilien. Mais de nombreuses autres, comme 9 de ses 10 promesses sur le volet sécuritaire, resteraient à être concrétisées.
409 C’est le nombre de personnes accusées de voie de fait qui ont été tuées par la police à São Paulo en 2018, selon GloboNews. Selon une enquête de l’institut Sou da Paz, chaque jour, plus d’une personne accusée de vol aurait trouvé la mort à São Paulo par le fait de la police. L’enquête montre aussi que dans 64 cas analysés, le rapport ne mentionne aucun crime autre que la mort par intervention de la police (MDIP). C’est-à-dire que la police ignorait quel crime l’accusé a commis ou a tenté de commettre avant de le tuer. L’enquête nous apprend également que 59 % des suspects tués auraient entre 15 et 29 ans. Devant ces chiffres alarmants sur la létalité policière, le gouvernement de São Paulo n’a pas l’air de vouloir prendre de mesures particulières. Pour preuve, le gouverneur João Doria a récemment salué l’action de la police militaire contre un gang de braqueurs dans une banque de Guararema. Elle avait coûté la vie à 11 suspects.