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L'Estádio Nacional Mané Garrincha de Brasilia (Wilson Dias/Agência Brasil)

Cartel des stades du Mondial 2014, privatisations, PIB : trois chiffres, trois infos

A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.

8 C’est le nombre de stades brésiliens de la Coupe du monde de football 2014 dont la construction ou rénovation aurait été menée par un cartel d’entreprises du BTP, selon les soupçons exprimés mercredi par le Conseil administratif de défense économique (Cade). Selon G1, une enquête a été ouverte après un accord de clémence conclu avec Andrade Gutierrez, qui a présenté des documents apportant des preuves sur l’existence de ce cartel. Ce dernier aurait permis à ses différents membres de se partager les appels d’offres sur les chantiers des stades du Mondial (Brasilia, Manaus, Recife, Rio, Belo Horizonte, Fortaleza, Natal et Salvador). Outre Andrade Gutierrez, les entreprises Carioca Engenharia, Camargo Corrêa, OAS, Queiroz Galvao, Delta, Grupo Odebrecht et Via Engenharia, ainsi que 36 personnes physiques qui leur sont liées, auraient participé au cartel. Il se serait formé en 2007, peu après la désignation du Brésil comme pays organisateur, et aurait agi jusqu’en 2011 et la signature des contrats. Dans le même temps, le Cade a également ouvert une enquête sur la formation d'un cartel pour des travaux d'édifices de Petrobras, où sont également concernées la plupart des entreprises du cartel des stades. La semaine dernière, l'organisme avait condamné à de lourdes amendes des entreprises, dont le français Alstom, qui avaient formé un cartel dans le secteur des transports.

Les Correios brésiliens (Flickr/Jeso Carneiro)

450 C’est, en milliards de reais, la somme qui pourrait rentrer dans les coffres de l’Etat grâce à l’application de l’ambitieux plan de privatisation du gouvernement brésilien, selon l’Estadao. Le quotidien pauliste a rapporté mercredi que l'équipe économique, menée par Paulo Guedes, se préparait à annoncer les détails de ce programme dans les semaines à venir, mais qu’il étudiait toujours la meilleure stratégie pour le promouvoir tout en « déconstruisant » la narration de l’opposition, de gauche notamment mais aussi certains mouvements de droite (nationalistes, nostalgiques de la dictature…), qui apparente la vente d'entreprises publiques à une atteinte aux intérêts et à la souveraineté du Brésil. A l’heure actuelle, l’Etat possède encore sous sa coupe 134 entreprises. L’objectif du gouvernement est de réduire ce patrimoine à seulement 12 entités, parmi lesquelles Petrobras, les banques Banco do Brasil et Caixa Econômica Federal, et la Banque nationale de développement économique et social (BNDES). L’Estadao rappelle que Jair Bolsonaro a soutenu durant toute sa carrière politique des mesures favorables à la nationalisation, avant de se convertir soudainement au libéralisme.

(DR)

-0,8 % C’est le recul connu par le PIB brésilien au cours du trimestre clos en mai dernier, par rapport au trimestre précédent, dévoilé mercredi par la Fondation Getulio Vargas, citée par Agência Brasil. Néanmoins, pour le seul mois de mai, l’indicateur est en hausse de 0,5 % comparé au mois d’avril et de 4,3 % par rapport au même mois de l’an dernier. Sur une période de 12 mois, le PIB brésilien enregistre une augmentation de 1,2 %. Dans le détail, les trois grands secteurs de production du pays ont connu une chute au cours du dernier trimestre : -0,4 % pour les services, -1,4 % pour l’industrie et -1,2 % pour l’agriculture. Les chiffres ne sont pas bons non plus du côté de la balance commerciale avec une baisse de 5,2 % des exportations au cours du trimestre, contre une hausse de 2,4 % des importations.

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