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Le président du Tribunal suprême fédéral, José Antonio Dias Toffoli (Fabio Rodrigues Pozzebom/Agência Brasil)

Ça fait du ramdam : Dias Toffoli fait souffler Flavio Bolsonaro et se prend un soufflet des Brésiliens

La semaine a bien commencé pour les fils Bolsonaro. Tandis qu’Eduardo pourrait bientôt être nommé ambassadeur à Washington par son président de père, l’aîné, Flavio, a vu lundi sa demande de suspension de l’enquête pour blanchiment d’argent le visant acceptée par le président du Tribunal supérieur fédéral (STF), José Antonio Dias Toffoli. Une décision peu appréciée par le tribunal de l’Internet et le juge suprême est passé à la moulinette des internautes brésiliens.

Dans les faits, Dias Toffoli a suspendu tous les processus judiciaires dans lesquels des données issues du fisc, de la Banque centrale et du Conseil de contrôle des activités financières (Coaf) ont été partagées avec le Ministère public sans autorisation judiciaire au préalable, selon l'Estadao. C’est donc le cas de l’affaire dans laquelle trempe Flavio Bolsonaro, soupçonné à la fois de blanchiment d’argent, d’enrichissement illicite et de détournement de fonds. Le STF se penchera ainsi sur ce cas – et autorisera ou non la poursuite du processus judiciaire – en novembre.

Tribunal suprême de la famille Bolsonaro

Sur les réseaux sociaux, cette nouvelle n’a évidemment plu à personne et les Brésiliens ont pris pour cible toute la journée de mardi Dias Toffoli, l’accusant de collusion avec le clan Bolsonaro – un grand écart quand on sait que le président du STF a été avocat du Parti des travailleurs et nommé à la Cour suprême par Lula.

« Tribunal suprême de la famille Bolsonaro – STFB »

« L’image est claire ! »

Certains internautes ont été plus créatifs, maniant le montage rempli de références subtiles à l'image de celui-ci :

« In Toffoli we trust » fait référence au « In Fux we trust » lâché dans une conversation sur Telegram par les procureurs de Lava Jato selon les messages dévoilés par The Intercept Brasil. Ils se félicitaient alors d'avoir le juge du STF Luiz Fux dans leur poche. La tache orange sur les visages de Fabricio Queiroz et Flavio Bolsonaro est elle un lien avec le rôle de « laranja » (orange, soit prête-nom) qu'aurait joué le premier pour le compte du second.

Une pizza pour Dias Toffoli

L’événement a été l’occasion pour d’autres internautes de ressortir cette fameuse expression brésilienne : « acabar em pizza » (« se terminer en pizza »). Elle est souvent utilisée pour commenter des affaires de corruption desquelles les protagonistes s’en tirent en toute impunité.

« Toffoli, laisse mon garçon tranquille et je te paye une pizza… »

Enfin, d'autres sont encore plus métaphoriques et plus pessimistes aussi. Voici où se trouve le Brésil après la décision du président du STF, selon cette internaute :

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