A Bom Dia Brésil, on aime les chiffres. Voici ceux qui ont retenu notre attention cette semaine.
8.556 C'est le nombre de médecins cubains qui pourraient quitter le Brésil après la décision, mercredi, de Cuba de se désengager de Mais médicos du fait des nouvelles mesures exigées par Jair Bolsonaro, selon G1. Mis en place en 2013, ce programme entendait pallier le manque de médecins de certaines zones isolées du Brésil. Les Cubains représentent plus de la moitié des participants au programme. « Tout étranger venant travailler dans le domaine de la médecine doit revalider son diplôme au Brésil », avait déclaré Jair Bolsonaro durant la campagne. « Nous ne pouvons pas laisser exercer des Cubains sans un minimum de preuve du fait qu'ils soient réellement aptes à cette fonction. » Le nouveau président a réagi violemment sur Twitter à la décision cubaine de ne plus participer à Mais médicos : « Cuba garde la plus grande partie du salaire des médecins cubains et restreint la liberté de ces professionnels et de leurs familles. (...) En plus d'exploiter ses citoyens en ne leur payant pas l'intégralité de leurs salaires, la dictature cubaine fait preuve de beaucoup d'irresponsabilité en ne prenant pas en considération l'impact négatif de cette décision sur la vie et la santé des Brésiliens ».
1,8 milliard C'est, en reais, la somme que coûtera le plus grand projet scientifique brésilien à ce jour, le projet Sirius, un accélérateur de particules unique au monde, situé à Campinas, à 93 km de São Paulo. « Sirius est un super appareil de radiographie qui sera capable d'analyser de manière détaillée la structure et le fonctionnement de structures micro et nanoscopiques, comme des nanoparticules, des atomes, des molécules et des virus », explique BBC Brasil. G1 souligne qu'une recherche actuellement menée en 10 heures le sera en seulement 10 secondes avec Sirius. Sur le plan de la santé, ce projet permettra entre autres d'approfondir les recherches sur le cerveau humain, afin d'étudier des maladies telles qu'Alzheimer et Parkinson. Michel Temer, qui a inauguré mercredi la première étape du projet, s'est félicité que le Brésil rejoigne le petit nombre de pays à disposer « d'un accélérateur de particules de quatrième génération ». Il a également rappelé que Sirius était 100 % brésilien et que cette inauguration était bel et bien la preuve que le Brésil était « un pays du futur », d'après Agência Brasil.
3 C'est le nombre d'heures qu'a duré le dernier interrogatoire de Lula, interrogé mercredi pour la troisième fois dans le cadre de l'opération Lava Jato. Après l'affaire du triplex de Guaruja, pour laquelle il a reçu une peine d'emprisonnement de 12 ans et 1 mois, il était cette fois entendu dans l'affaire de la maison de campagne d'Atibaia. Lula est accusé de corruption et blanchiment d’argent : les travaux et les meubles du sitio auraient été payés par OAS et Odebrecht pour obtenir des contrats avec Petrobras. L'interrogatoire était mené par Gabriela Hardt, remplaçante de Sérgio Moro, qui a accepté de devenir ministre de la Justice dans le gouvernement de Bolsonaro. Selon Agência Brasil, l'ancien président brésilien a nié être propriétaire de la résidence, mais a admis y avoir séjourné à plusieurs reprises avec sa famille. Il a également dénoncé cette accusation, la qualifiant de « farce ».