Trois barrages miniers ont rompu vendredi 25 janvier en début d’après-midi à Brumadinho (Minas Gerais), dans la région de Belo Horizonte. Une lame de boue et de résidus miniers a détruit de nombreuses maisons sur son passage. Mardi 5 février, le bilan faisait état de 134 morts et près de 200 disparus.
Selon Agência Brasil, la compagnie minière Vale do Rio Doce avait admis vendredi 25 janvier dans un communiqué la possibilité de victimes. « Il y avait des employés dans la zone administrative, qui a été touchée par les résidus, indiquant la possibilité, non encore confirmée, de victimes. »
D’après le communiqué de la Vale, une partie de la communauté de Vila Ferteco a également été touchée par la lame de boue. Le groupe n'a pas encore expliqué les causes de l'accident. Le communiqué confirmait que les pompiers et la défense civile étaient sur les lieux et procédaient au sauvetage de la population.
Evacuations
Selon G1, un ordre d’évacuation a été donné aux habitants résidant dans la partie basse de Brumadinho. Plusieurs communes ont alerté leurs habitants quant au risque de débordement du rio Paraopeba.
Les employés et visiteurs de l’Institut Inhotim, situé à proximité de Brumadinho, ont eux aussi dû être évacués.
Un groupe de travail du gouvernement du Minas Gerais s’est déplacé sur le site. Le président de la République Jair Bolsonaro s’est exprimé sur Twitter, affirmant entre autres que la plus grande préoccupation du gouvernement était « d’assister les victimes éventuelles de cette tragédie ».
Son ministre de l’Environnement, Ricardo Salles, a ajouté être inquiet « pour la pollution des rivières de la région ».
L'ancienne ministre de l'Environnement et ex-sénatrice Marina Silva a affirmé sur Twitter qu'il était « inadmissible que les pouvoirs publics et les compagnies minières n'aient rien appris » après la catastrophe de Mariana. « L'histoire se répète avec la tragédie de Brumadinho », a-t-elle ajouté.
Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage de Fundão avait été à l’origine de la catastrophe de Mariana, qui avait vu plus de 40 millions de mètres cubes de résidus se déverser dans le Rio Doce et ses affluents. Le barrage était géré par la société Rio Samarco, contrôlée par BHP Billington et la Vale. Le désastre avait fait 19 morts et laissé des milliers d'habitants de la région sans eau et sans travail.
Selon UOL, le barrage de Brumadinho contenait 1 millions de m³ de rejets, contre 50 millions pour celui du Fundão.