10 trafiquants de Rocinha arrêtés, 3 morts et 19 armes lourdes saisies
Ce lundi 25 septembre, 9 écoles publiques de Rocinha et deux écoles privées de Gávea (l'école américaine et l'école Parque) restaient fermées en raison de la situation dans la plus grande favela de Rio. Dimanche, Rocinha a connu une journée plutôt calme, avec une seule fusillade en fin d’après-midi qui n’a pas fait de blessé, un trafiquant arrêté, et la saisie d’une arme, de munitions et de drogue. La favela est le théâtre d’affrontements entre gangs rivaux depuis le dimanche 17 septembre, et depuis vendredi soir, 950 militaires des forces armées brésiliennes appuient les policiers militaires pour y rétablir l’ordre.
Samedi, lors d’une journée marquée par de nouvelles fusillades, l’action conjointe des militaires et des policiers a permis l’arrestation de 9 suspects et la saisie de 18 armes lourdes. De nombreux trafiquants auraient cherché à quitter Rocinha pour se réfugier dans la forêt de Tijuca, dont une partie surplombe la favela. Trois suspects en fuite sont morts lors de deux confrontations avec des policiers dans la zone Nord de Rio. Un adolescent de 13 ans a reçu une balle perdue au thorax, mais ses jours sont hors de danger. Selon Globo, la police civile a également annoncé samedi que l’homme qui se fait appeler Rogério 157, le chef du trafic à Rocinha, aurait réussi à revenir se cacher dans la favela.
La Serra da Bocaina ravagée par un incendie
Depuis désormais une semaine, la Serra da Bocaina, située dans la Vale de Paraiba, aux limites des Etats de São Paulo et de Rio de Janeiro, est dévorée par un incendie. Ayant déjà détruit l’équivalent de 1.600 terrains de football, il ne cesse de s’étendre. Au point que la commune de Bananal, sur laquelle se situe une partie de la Serra, a déclaré ce dimanche la situation d’urgence. 30 pompiers et 20 volontaires se sont mobilisés pour mener les opérations, aidés par la police. Deux hélicoptères participent également à la lutte contre l’incendie : l’un repérant les zones à traiter en urgence et l’autre transportant de l’eau. La principale inquiétude est que les flammes atteignent l’Unité de Conservation Ecologique de Bananal, soit quelques 884 hectares de forêt abritant des espèces végétales uniques.
Témoignant auprès de G1, le maire de la commune, Jorge da Silva Rodrigues Filho, s’est montré très inquiet : « La situation est extrêmement critique. Le feu prend de tous les côtés : on le combat d’un côté, il attaque de l’autre. » Si les premières hypothèses incriminaient la sécheresse, c’est désormais la piste criminelle qui est privilégiée d’après le maire.
Rock in Rio : Les papys du rock ont enflammé le dernier week-end
Après un premier week-end « pop », la programmation du second, débuté jeudi dernier, a vraiment offert du « Rock
in Rio ». Pour son premier festival carioca, Aerosmith a décemment ouvert le bal avec un Steven Tyler en pleine forme. Il faut dire que l’iconique chanteur avait passé le début de la semaine à se balader à Ipanema et dévaliser les boutiques de vêtements pour femme (oui, oui !) de Leblon. Vendredi, alors que les vieilles gloires brésiliennes comme Ney Matogrosso, Nação Zumbi, Alceu Valença et Jota Quest proposaient des sets très politiques auxquels le public répondait en chœur « Fora Temer ! », Bon Jovi, adulé au Brésil, a offert un show meilleur qu’il y a deux ans.
Samedi a été la soirée la plus épique avec, il vaut mieux tard que jamais, la première prestation brésilienne des Who en 53 ans de carrière – la seconde en réalité puisqu’ils étaient à São Paulo deux jours plus tôt, suivie de celle jusqu’au bout de la nuit des Guns N’ Roses. Quasiment présente à toutes les éditions de Rock in Rio, la bande à Axl Rose a doublé son temps de concert – les solos interminables, mais toujours brillants, de Slash aidant - et terminé à plus de 4h du matin ! A noter aussi, côté brésilien, un bel hommage de Cidade Negra à Gilberto Gil et l’apparition remarquée de la rappeuse Karol Conka et de ses discours féministes et anti-homophobie. En coulisses, celle du maire de São Paulo, João Doria, a également fait parler, accueilli comme une rock star par tous les VIP présents.
Le dernier jour du festival, dimanche, s’est conclu par un concert calibré et sans surprise des Red Hot Chili Peppers. C’est donc avant cela que le public a pu vibrer. D’abord avec les culte brésiliens Capital Inicial – déplorant Michel Temer et la « guerre civile » à Rio - et Sepultura, puis le show rempli de nostalgie 90’s de The Offspring. Avec son groupe 30 Seconds to Mars, l’acteur américain Jared Leto a lui répété ses facéties d’il y a deux ans au même endroit en empruntant la tyrolienne, mangeant de l’açai sur scène ou en faisant monter des spectateurs avec lui pour le final.
Football : Corinthians toujours leader incontesté, la passe de quatre pour Botafogo
Dans le Brasileirão, le match le plus attendu du week-end était le Majestoso, comme on appelle le derby paulista entre le São Paulo FC et Corinthians. Les 61.142 spectateurs présents (un record pour la saison) au stade Morumbi ont vu les deux équipes se départager 1-1. Un résultat bien meilleur pour les Corinthians, leaders du championnat avec 10 points d’avance sur Santos, que pour São Paulo qui reste englué dans la zone de relégation. Autre équipe pauliste, Palmeiras est allé l’emporter 1-0 au Maracanã face au Fluminense. Parmi les autres équipes de Rio, Botafogo a fait la bonne opération du week-end en remportant une quatrième victoire consécutive 3-2 à Coritiba, ce qui lui permet d’accrocher une sixième place qualificative pour la Copa Libertadores. Flamengo n’a pu faire que match nul 1-1 contre Avaí, et Vasco doit jouer ce lundi soir sur le terrain du Sport de Recife. Autres résultats : Santos – Atlético-PR 1-0, Vitoria - Atlético Mineiro, 3-1, Bahia - Grêmio 1-0, Chapecoense - Ponte Preta 1-0, Atético-GO - Cruzeiro 1-2.