Ces derniers jours, un nouveau cas de violences faites aux femmes a choqué le Brésil. Une Carioca de 55 ans a été défigurée sous les coups d’un homme de 27 ans dont elle avait fait la rencontre sur Internet. Carlos Bolsonaro, l’un des fils du président brésilien, s’est également ému de l’histoire, mais a estimé mardi sur Twitter que le sort de la victime aurait été différent si elle avait possédé une arme à feu.
Se esta senhora tivesse como se defender, e fosse de sua vontade, uma arma de fogo legal resolveria justamente este absurdo. Imagine as sequelas eternas deixadas por esse covarde? A defesa pessoal dentro de sua casa têm que ser prioridade urgente do Congresso Nacional. pic.twitter.com/DaIWrlvqlg
— Carlos Bolsonaro (@CarlosBolsonaro) 19 février 2019
« Si cette dame avait eu un moyen de se défendre, et si elle l'avait voulu, une arme à feu légale aurait justement résolu cette absurdité. Imaginez les séquelles éternelles laissées par ce lâche ? La défense personnelle chez soi doit être une priorité urgente du Congrès national. »
Mauvais exemple
Une occasion pour le conseiller municipal de Rio de légitimer la mesure prise le mois dernier par le gouvernement de Jair Bolsonaro qui assouplit les conditions de détention d’armes à feu au Brésil.
Mais son message n’a pas du tout été bien reçu sur les réseaux sociaux. Nombre d’internautes, dont ses propres soutiens, pointent du doigt que Carlos Bolsonaro est complètement à côté de la plaque car, dans l’affaire en question, la victime dormait quand elle a été soudainement rouée de coups par son agresseur.
Não entendi ainda como a arma de fogo resolveria se ela estava dormindo na hora do espancamento. Você não leu a notícia. Não sou contra a posse de armas, sou contra você usar esse caso específico pra promoção das mesmas, não teria como ela se defender, me desculpa.
— Os Bicho Domina (@Igoncio) 19 février 2019
« Je n’ai toujours pas compris comment l'arme à feu aurait pu l’aider si elle dormait au moment de l’agression. Vous n'avez pas lu l’article. Je ne suis pas contre la possession d'armes, je suis contre votre utilisation de ce cas spécifique pour la promouvoir, elle n’aurait pas pu se défendre, désolé. »
D’autres sont moins tendres, faisant référence au fait que la réglementation sur la détention d’armes à feu implique que ces dernières soient conservées dans un coffre :
Sim, ela ia solicitar ao rapaz que já a acordou agredindo que parasse por um minuto pra ir buscar a arma. Aí depois ela voltaria pra resolver o problema. Ou se não, ela ia dormir já com a arma na cintura, né mesmo? VOCÊ TEM ALGUM TIPO DE DOENÇA MEU AMIGO?
— Ramon Martins (@RamonMa75128778) 19 février 2019
« Oui, elle aurait demandé au mec l'ayant déjà réveillée en l’agressant s’il aurait pu s'arrêter une minute pour qu’elle puisse aller chercher son arme. Ensuite, elle serait revenue pour résoudre le problème. Ou alors, elle aurait dormi avec son arme à la ceinture, n’est-ce pas ? Tu ne serais pas un peu malade mon ami ? »
Vers une hausse des violences domestiques ?
Comme l’ont souligné des experts de la sécurité lors de la signature du décret gouvernemental, un assouplissement de la détention d’armes à feu risquerait au contraire de provoquer une hausse des violences domestiques et notamment des violences faites aux femmes. Comme le souligne cet internaute :
Agora preciso discordar de você. Se ela tivesse uma arma, da forma que foi o ocorrido, era mais provável que ele tomasse a arma e matasse ela.
— Gilson Mello (@mastergilson) 19 février 2019
« Là-dessus, je suis en désaccord avec vous. Si elle avait eu une arme, vu comment cela s’est déroulé, il est plus probable que ce soit lui qui la prenne et la tue. »
Après son frère aîné Flavio et les mouvements financiers suspects de son ancien assistant parlementaire, c’est donc au tour de Carlos Bolsonaro d’occuper ces derniers temps le haut de l’affiche. Il vient déjà de beaucoup faire parler de lui après avoir provoqué le renvoi lundi de Gustavo Bebianno, secrétaire général du gouvernement Bolsonaro.