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Rodrigo Maia, réélu président de la Chambre des députés (Agência Brasil)

Elections au Parlement, Brumadinho, décès d'une militante : ce qu'il faut retenir du week-end

Vous êtes restés loin de l'actualité ce week-end ? Pas de panique, Bom Dia Brésil revient sur les principales informations de ces derniers jours.

Razzia pour les DEM : Rodrigo Maia présidera la Chambre des députés et Davi Alcolumbre le Sénat

Rodrigo Maia (Démocrates - DEM) a été élu pour la troisième fois consécutive président de la Chambre des députés brésiliens vendredi 1er février. Avec 334 voix, il l’a emporté dès le premier tour. « La Chambre est la maison du peuple, elle doit moderniser ses relations avec la société, ses outils de travail, moderniser et simplifier les lois et faire des réformes d'une manière consensuelle », a déclaré l'élu de l'Etat de Rio de Janeiro dans son discours.

Davi Alcolumbre, nouveau président du Sénat (Agência Brasil)

Au Sénat, l’élection a été plus compliquée. C’est le jeune sénateur Davi Alcolumbre (DEM), 41 ans, qui a été élu à la présidence samedi 2 février, avec 42 des 77 voix enregistrées. La session initiale de l’élection a été suspendue faute d’accord sur la présidence du Bureau et sur la décision de déclarer un vote ouvert. Lorsque le vote a enfin pu avoir lieu, un bulletin supplémentaire a été découvert au dépouillement - il y avait alors plus de votes que de votants -, annulant le scrutin. Le bulletin en trop était en faveur du principal opposant de Davi Alcolumbre, Renan Calheiros (Mouvement démocratique brésilien - MDB), qui a retiré sa candidature dans la foulée, qualifiant le vote d'antidémocratique. Le second scrutin s'est finalement déroulé sans dommage notable. Ces résultats sont qualifiés par la presse brésilienne de victoire pour le parti Démocrates, qui détient désormais trois ministères et la présidence des deux chambres, et de défaite pour le MDB de l’ancien président Michel Temer, qui n’a pas réussi à rester en position de force au sein du gouvernement Bolsonaro.

CBN rappelle toutefois que le nouveau président du Sénat, Davi Alcolumbre, fait l’objet de deux enquêtes devant le Tribunal suprême fédéral (STF) pour fraude électorale. Son homologue à la Chambre des députés, Rodrigo Maia, n’est pas mieux loti : le STF a ouvert deux enquêtes à son sujet après des délations d'Odebrecht.

Une semaine à l’hôpital pour Jair Bolsonaro

(Facebook/Jairmessias.bolsonaro)

Jair Bolsonaro était toujours hospitalisé à l'hôpital Albert Einstein, dans la zone sud de São Paulo, ce week-end. Le président brésilien a subi une intervention chirurgicale pour retirer un sac de colostomie lundi 28 janvier.

Selon G1, son évolution clinique est stable, d'après le bulletin médical publié dimanche 3 février. Vendredi dernier, le président a réalisé une première vidéoconférence dans le bureau temporaire installé dans l'hôpital. Il s’est entretenu avec le ministre du Bureau de la sécurité institutionnelle, le général Heleno.

114 morts et 205 disparus à Brumadinho

Le nombre de morts identifiés dans la tragédie de Brumadinho est passé à 114, selon un rapport publié dimanche soir. Il reste encore 205 personnes disparues, alors que 394 autres ont été retrouvées après la rupture d’un barrage le vendredi 25 janvier. Dimanche, les recherches ont été suspendues dans l'après-midi en raison de pluies. D’après G1, plus de 250 pompiers et 22 chiens renifleurs travaillent sur place. Vendredi, Globo et Band avaient diffusé des images saisissantes (voir ci-dessous) de la rupture du barrage issues de caméras de vidéosurveillance du groupe Vale. Les deux ingénieurs du sous-traitant Tüv Süd et trois employés de Vale incarcérés depuis mardi 29 janvier ont quant à eux vu leur demande de remise en liberté rejetée par la justice.

Décès de la militante qui avait dénoncé les abus sexuels de João de Deus

Sabrina BIttencourt (Facebook)

Sabrina Bittencourt, membre du mouvement Combat contre les abus dans le milieu spirituel (Coame) et à l’origine des révélations d’abus sexuels commis par le medium João de Deus, s’est suicidée samedi 2 février. Agée de 37 ans, elle était mariée et mère de trois enfants. La militante recevait régulièrement des menaces de mort.

« Le combat de Sabrina ne sera jamais oublié et nous continuerons, avec la même hargne, à défendre les minorités, et principalement les femmes », a commenté l’association Victimas Unidas, avec qui Sabrina Bittencourt collaborait.

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