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(Flickr/Agência PT)

Accusé de corruption, l'ancien président du Brésil Michel Temer a été arrêté

C'est au tour de l'ancien président Michel Temer d'être rattrapé par l'opération anticorruption Lava Jato, lancée il y a cinq ans. Selon Globonews, il a été arrêté ce jeudi matin à São Paulo.

En quittant sa fonction présidentielle fin décembre, Michel Temer a également perdu le bénéfice du foro privilegiado, soit son immunité. Soupçonné d'être au coeur de diverses affaires de corruption, avec au moins cinq autres enquêtes en cours, il a été interpellé dans le cadre de l'opération Radioactivité, une des branches de Lava Jato, qui se penche sur des détournements de fonds concernant la centrale nucléaire d'Angra 3.

1,8 milliard de reais de pots-de-vin

Selon O Globo, Michel Temer est accusé d'avoir dirigé une organisation criminelle qui a collecté 1,8 milliard de reais de pots-de-vin en près de 40 ans.

Le mandat d'arrêt envoyé par le juge Marcelo Bretas, de Rio de Janeiro, vise également l'ancien ministre des Mines et de l'énergie de Michel Temer, Wellington Moreira Franco. Il a également été arrêté ce jeudi matin, selon Veja.

Le colonel João Baptista Lima, proche de Michel Temer, et sept autres personnes ont également été interpellés.

O Globo précise que l'homme d'affaires José Antunes Sobrinho, propriétaire d'Engevix, en concluant une délation récompensée avec la Police fédérale, a affirmé avoir été contacté par le colonel João Baptista Lima, ami de Michel Temer, dès 2010. Ce dernier lui promettait d'intervenir dans le dossier d'Angra, contre rémunération. José Antunes Sobrinho révèle avoir été par la suite été harcelé tant par le colonel Lima que par Wellington Moreira Franco, et avoir rencontré par leur entremise Michel Temer.

Une arrestation « barbare »

Dans la soirée du jeudi 21 mars, l'ancien président était incarcéré dans les locaux de la Superintendance de la police fédérale à Rio de Janeiro. Ses avocats avaient d'ores et déjà effectué une demande de remise en liberté.

Invité à commenté l'arrestation, le président Jair Bolsonaro a affirmé que « la justice vaut pour tous », alors que son vice-président Hamilton Mourão affirmait qu'il était « très mauvais pour le pays » d'avoir un ancien président en prison.

Joint par un journaliste de la radio CBN, Michel Temer a déclaré que son arrestation était « barbare ».

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