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La praça Irmã Dulce de Salvador (Wikipedia)

Sainte brésilienne, marée noire, Bolsonaro, Raoni, football : ce qu'il faut retenir du week-end

Vous êtes restés loin de l'actualité ce week-end ? Pas de panique, Bom Dia Brésil revient sur les principales informations de ces derniers jours.

Une première sainte brésilienne

Maria Rita de Souza Brito Lopes Pontes, plus connue sous le nom d’irmã Dulce (« sœur Dulce »), est devenue dimanche la première sainte brésilienne. Elle a été canonisée par le pape François en compagnie de quatre autres nouveaux saints catholiques. Près de 10.000 Brésiliens ont accompagné la cérémonie au Vatican, selon Agência Brasil, dont une délégation officielle menée par le vice-président brésilien Hamilton Mourão, ainsi que les présidents de la Chambre des députés, du Sénat et du Tribunal suprême fédéral. Née le 26 mai 1914 à Salvador (Bahia), la désormais Santa Dulce dos Pobres (« Sainte Dulce des Pauvres ») s’est dédiée aux plus démunis dès son adolescence, les accueillant dans la maison familiale, dans le quartier de Nazaré. Deux miracles (post-mortem) lui sont attribués, dont le recouvrement de la vue d’un homme qui l’avait perdu 14 ans durant et avait prié en lui demandant son aide. Irmã Dulce est décédée en 1992.

La marée noire se poursuit dans le Nordeste

Adema/Governo de Sergipe

Si l’on ne sait toujours pas formellement qui en est à l’origine – des chercheurs de l’Université fédérale de Bahia estiment qu’elle provient du Venezuela, accusé par le gouvernement brésilien -, la marée noire continue à occuper des plages du Nordeste. Dimanche, la mairie de Salvador a indiqué avoir recueilli ces derniers jours 36 kilos de pétrole sur sept plages différentes de la capitale de Bahia, selon G1. Sept autres villes des alentours ont été touchées, poussant le gouvernement de l’Etat à décréter une situation d’urgence pour débloquer des fonds afin de contenir le préjudice. Cette marée noire a débuté le 3 octobre, affectant plus de 150 plages du Nordeste issues de neuf Etats, Bahia étant le dernier à avoir été atteint. Le gouvernement brésilien en a profité pour dénoncer le silence de l’ONU et de pays comme la France et l’Allemagne sur le désastre.

Le point du mois d’octobre de Jair Bolsonaro

Jair Bolsonaro, le 4 avril 2019 (Agência Brasil)

Le président brésilien n’était lui pas à Rome dimanche, mais à Brasilia où il en a profité pour tweeter un bilan de ces dernières semaines avec 23 points qu’il considère positifs. Parmi eux : les chiffres de la criminalité en baisse pour le premier semestre, la déflation de 0,04 % en septembre, le lancement d’un programme encourageant l’éducation professionnelle et visant 1,5 million d’élèves, la hausse du seuil maximum d’achats dans les duty free des aéroports brésiliens (de 500 à 1.000 dollars) et en provenance du Paraguay (de 300 à 500 dollars). Jair Bolsonaro se prépare à un long voyage à la fin du mois avec la visite du Japon, de la Chine et de trois pays du Moyen-Orient.

Pour le cacique Raoni, la lutte contre Bolsonaro est la même que contre Lula et Dilma Rousseff

Le cacique Raoni Metuktire à Brasilia en décembre 2017 (Marcelo Camargo/Agência Brasil)

La lutte continue pour le cacique kayapo Raoni Metuktire. S’il n’a pas remporté le prix Nobel de la paix – il était dans la liste des pressentis -, il n’oublie pas le plus fondamental : « qu’il y ait de la forêt et de la nature pour la prochaine génération ». Dans un entretien accordé vendredi à la BBC Brasil, le leader kayapo a balayé d’un revers de la main les critiques de Jair Bolsonaro à son encontre, qui avait récemment déclaré devant l’ONU qu’il ne représentait pas tous les peuples autochtones du Brésil et qu’il était manipulé par les puissances étrangères pour tenter d’intervenir en Amazonie. Raoni a ainsi réaffirmé sa lutte avant tout pour son propre peuple et l’environnement, critiquant les tribus s’étant rapprochées de Jair Bolsonaro, favorables notamment aux orpailleurs ou à l’agrobusiness. Néanmoins, le cacique n’a pas manqué d’égratigner les prédécesseurs du président brésilien. Pour lui, tous les gouvernements brésiliens ont soutenu sa lutte jusqu’à l’arrivée de Lula au pouvoir. En cause principalement : la construction du barrage hydroélectrique de Belo Monte. La détérioration entre le pouvoir central et les autochtones a alors débuté. « Notre lutte contre Bolsonaro est la même que celle que nous avons menée contre Lula et Dilma », a-t-il affirmé.

Les rodas de samba de Rio gagnent un calendrier officiel

Voilà qui devrait être bien pratique pour ceux qui veulent écouter de la samba à Rio et ne savent pas toujours où aller. Marcelo Crivella a lancé jeudi dernier le premier calendrier officiel des rodas de la ville, selon O Dia. Et il y aura de quoi faire puisque pas moins de 259 groupes ont été recensés. Pour couronner le tout, le maire de la Cidade Maravilhosa a annoncé qu'il entendait inscrire les rodas de samba au patrimoine culturel et immatériel de Rio.

Jair Bolsonaro menace de quitter le PSL

Jair Bolsonaro (Agência Brasil)

Le président brésilien va-t-il (encore) changer de parti ? Il a en tout cas laissé entendre à nouveau samedi qu’il pourrait quitter le Parti social libéral (PSL), rejoint avant la dernière élection présidentielle, si celui-ci ne jouait pas la transparence quant à ses comptes de campagne, selon G1. La crise entre Jair Bolsonaro et le PSL s’est accentuée alors que les soupçons de fraudes commises par le parti, notamment dans le Minas Gerais, lors des élections d’octobre sont de plus en plus forts. Le chef de l’Etat veut un audit des comptes du PSL. En réaction, la direction du parti a réclamé la même chose pour ceux de la campagne de Jair Bolsonaro.

Nouveau match nul pour la Seleção en amical

Quatre matchs sans victoire pour les hommes de Tite. Les deux matchs amicaux de la semaine pour le Brésil, joués à Singapour, se sont tous les deux soldés par un match nul 1-1. Le premier a eu lieu contre le Sénégal jeudi et le second contre le Nigeria dimanche. Roberto Firmino et Casemiro ont marqué les buts de la Seleção. A noter la sortie prématurée sur blessure de Neymar face au Nigeria.

Brasileirão : Flamengo se rapproche du titre, Chapecoense de la relégation

Lors de la victoire de Flamengo sur le terrain de l'Athletico Paranaense, le 13 octobre 2019 (Alexandre Vidal/CRF/Facebook)

Il reste encore une dizaine de matchs, mais on voit mal comment le titre pourrait échapper à Flamengo. Même sans Gabigol, parti en sélection, le club de Rio a poursuivi dimanche, à l’occasion de la 25e journée, son inlassable avancée avec sa 18e victoire de la saison (0-2), sur le terrain de l’Athletico Paranaense. Les Rubro-negros ont 58 points, soit huit de plus que Palmeiras, seul deuxième, qui a vaincu (1-0) samedi Botafogo. Troisième avec 48 points, Santos a perdu du terrain en concédant le nul (0-0) sur le chez l’Internacional. Au pied du podium, il y a un autre décalage avec cinq points de retard pour les Corinthians et le São Paulo FC, dont le derby a vu le second s’imposer (1-0). Dans les tréfonds du classement, les carottes semblent déjà cuites pour la lanterne rouge, Chapecoense, 16 points, qui a partagé les points (1-1) à domicile face à un autre relégable, Cruzeiro. Juste au-dessus, avec 17 points, très mauvaise opération aussi pour Avai, qui a perdu (1-0) dans les dernières minutes sur le terrain de Ceara. Les autres résultats : Goias-CSA (1-0), Fluminense-Bahia (2-0), Vasco-Fortaleza (1-0), Atlético Mineiro-Grêmio (1-4).

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